Le président malgache Andry Rajoelina a dissous mardi 14 octobre 2025 l'Assemblée nationale par décret, avant un vote visant à le destituer pour abandon de poste. Les manifestations populaires se poursuivent depuis plusieurs semaines, et les fonctionnaires ont rejoint les protestations après des appels à la grève lancés par plusieurs syndicats, alors que les jeunes du collectif Gen Z étaient à l'origine des mobilisations. L'armée a joué un rôle clé ce week-end, une unité militaire ayant refusé de tirer sur les manifestants, renforçant ainsi la position des contestataires dans la capitale Antananarivo. Selon les premières statistiques des Nations unies, au moins 22 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées depuis le début des manifestations. Conformément à la Constitution, les élections législatives doivent se tenir entre 60 et 90 jours après la dissolution de l'Assemblée nationale, afin de rétablir la stabilité politique et d'apaiser la rue. Ces événements reflètent la gravité de la crise politique à Madagascar et l'intensification de la lutte pour le pouvoir entre le président et les manifestants, dans un contexte de tensions militaires et populaires inédites.
