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Sénégal : C'est officialisé, les soldats français devront partir, Paris perd l'ancienne capitale de l'Afrique-Occidentale française
Publié dans Tunisie Numérique le 29 - 11 - 2024

Une puissante lame de fond, que n'a pas vu arriver la France, que n'a pas pu ou su gérer son président Emmanuel Macron. Décidément le costume du général de Gaulle, repris par François Mitterrand et surtout Jacques Chirac, est beaucoup trop grand pour l'actuel chef de l'Etat français. L'héritage de ses illustres prédécesseurs se délite ses nos yeux. Je parle du chaos politique indescriptible que la dissolution ratée du Parlement a enfanté en France (Macron n'a pas pu s'empêcher de commettre la même faute fatale que Chirac), je parle de la politique illisible au Proche et Moyen-Orient, je parle de la tension diplomatique extrême avec l'Algérie, je parle de l'Afrique subsaharienne….
Les vents mauvais sont inarrêtables
Après les pays du Sahel la France perd ses positions au Tchad. N'Djaména a officialisé hier jeudi 28 novembre la rupture des Accords de défense avec la France. Et maintenant le Sénégal, dans la même journée. Le président Bassirou Diomaye Faye a ouvert la brèche dans un entretien avec le journal "Le Monde" publié hier. La présence militaire française "ne correspond pas à notre conception de la souveraineté et de l'indépendance", a déclaré le président sénégalais. Donc clairement les mois des 350 militaires français stationnés au pays de la "Téranga" (hospitalité) sont comptés.
Les unités françaises ont été déployées suite "au traité signé entre la France et le Sénégal (…) s'inscrivant ainsi dans une posture de prévention", dit le ministère français des Armées sur son site. Mais pour le président sénégalais l'heure est à la remise en cause de la logique de cette convention. "Pourquoi faudrait-il des soldats français au Sénégal? Quel pays peut avoir des militaires étrangers sur son sol et revendiquer son indépendance?", s'interroge-t-il.
Il est "évident" que les militaires français plieront bagage, a martelé le chef de l'Etat sénégalais, sans pour autant avancer un délai "pour le moment". "Nous avons une coopération avec les Etats Unis, la Chine ou encore la Turquie sans que ces pays n'aient de base sur notre sol. (…) Est-ce que la France est capable de faire cela? Ce n'est pas parce que les Français sont là depuis la période de l'esclavage qu'il est impossible de faire autrement", ajoute Diomaye Faye.
Une suite logique mais la vitesse et l'ampleur interrogent
Le divorce d'avec ce puissant symbole de la colonisation devait finir par arriver, c'était dans l'air du temps et surtout ça vient parachever une décolonisation formelle qui a commencé il y a des décennies. Donc la boucle sera bouclée prochainement, même si l'indépendance économique effective est une toute autre affaire. D'ailleurs le président Faye a fortement nuancé en ajoutant que les relations avec la France "restent au beau fixe". Le dernier versement de l'AFD, 2,5 milliards d'euros, le démontre.
Même la France avait fini par comprendre que sa position n'était plus tenable, d'ailleurs l'Envoyé spécial du président Macron pour l'Afrique, Jean-Marie Bockel, le dit son rapport. Mais c'est la vitesse et l'ampleur avec laquelle Paris recule en Afrique qui interroge. Sans doute il y avait quelque chose à tenter, dès que le feu a commencé à prendre, pour sauver quelques meubles. Le Sénégal est tout de même l'ancienne capitale de l'Afrique-Occidentale française (AOF). Le prédisent Macron n'a pas su faire et il sera sévèrement jugé par l'Histoire pour ces ratés.
Une petite victoire pour Faye-Sonko, mais…
L'exécutif sénégalais quant à lui y gagne un gage de crédibilité. En effet bien avant la campagne électorale victorieuse de mars 2024 le président Faye et surtout son Premier ministre Ousmane Sonko évoquaient devant leurs militants le départ des soldats français et la fin du Franc FCA, deux éminents vestiges de la colonisation. Le premier dossier est beaucoup plus facile à attaquer que le second, dont les implications économiques et financières sont lourdes…
Donc ce sera le départ des militaires français, il n'y a pas de petite victoire en politique, il faut bien nourrir ces militants que Faye et Sonko ont chauffés à blanc durant la campagne électorale. En mai 2024 le Premier ministre sénégalais avait remis sur la table ce dossier dans un meeting, en présence du leader de l'extrême gauche française Jean-Luc Mélenchon. Mais il a fallu d'abord gagner le combat des législatives anticipées du 17 novembre 2024, et surtout arracher la majorité parlementaire de l'ex-président Macky Sall, qui avait d'excellentes relations avec Paris. C'est d'ailleurs Macron qui lui a trouvé sa planque dorée (Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète) après ses 2 mandats.
Faye et Sonko ont battu le camp de l'ex-président à plate couture, ils disposent maintenant d'une majorité écrasante pour gouverner à leur guise. A eux de piloter le pays et gérer comme il se doit les revenus pétro-gaziers, à eux de sécuriser le Sénégal avec le péril djihadiste qui rôde. Ejecter les 300 militaires français c'est facile, ça ne mange pas de pain, mais gérer l'après c'est une toute autre histoire. Et c'est sur tout ça qu'in fine les intraitables électeurs sénégalais jugeront leurs dirigeants.
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