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Sénégal : Fini l'exil doré de Macky Sall au Maroc, ses dizaines de crimes de sang s'internationalisent
Publié dans Tunisie Numérique le 13 - 06 - 2024

L'ex-président sénégalais Macky Sall savait que son bilan, très sombre à certains égards, le rattraperait ; il se doutait bien que ses turpitudes et celles de son entourage, notamment les crimes financiers et les crimes de sang, ne passeraient pas par pertes et profits. Mais il ne s'attendait certainement pas à ce que la clameur monte si vite et si haut. Quelques minutes après la passation de pouvoir avec le président Bassirou Diomaye Faye, le 3 avril 2024, l'ex-chef de l'Etat a pris l'avion, avec famille et bagages, direction le Maroc. La presse et l'opinion publique ont épilogué sur les trésors que Macky Sall aurait embarqués avec lui, mais il porte avec lui quelque chose d'infiniment plus grave et dommageable pour la nation : Les dizaines de morts, dans la répression sanglante des manifestations populaires. Ces crimes viennent troubler l'exil doré de l'ex-président sénégalais chez son ami le roi Mohammed VI.
Les USA, l'Italie, l'UE, l'Espagne et la France savent tout
Après le battage médiatique le collectif des victimes du régime de Macky Sall, sous la houlette de Boubacar Seye, membre de l'organisation «Horizon sans frontières», monte en puissance en écrivant au président de la République et au Premier ministre Ousmane Sonko. Ce n'est pas tout, la lettre a également été envoyée aux ambassadeurs des USA, d'Italie, de l'Union européenne, d'Espagne et de France. Attention, l'affaire s'internationalise.
Le but de la manoeuvre est d'obtenir l'extradition de l'ex-président du Sénégal pour le traduire en justice. Bon, disons-le sans fard : à ce stade la chose est très peu probable, tant les procédures judiciaires sont complexes et fastidieuses, tant Macky Sall a noué de solides amitiés au Maroc, en France, aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde. Mais lui pourrir la vie, ternir sa réputation à l'international et faire en sorte qu'il soit à l'étroit dans son costume d'Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète, ça c'est possible.
Le collectif pointe la responsabilité directe de Macky Sall dans une pléthore de violations des droits humains et de violences qui ont émaillé son dernier mandat, surtout durant les soulèvements de 2021-2024. D'après les chiffres officiels quelque 60 citoyens ont été tués par les forces de sécurité, mais certains parlent de 80 décès. Des crimes qui pourraient valoir à Macky Sall une comparution devant un tribunal pénal international, d'après l'avocat franco-espagnol de Sonko, Maître Juan Branco.
En attendant Boubacar Sèye a formellement demandé au roi du Maroc de ne pas accueillir l'ex-président sénégalais ; il a aussi invité le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron, à ne pas s'ingérer dans ce dossier sénégalo-sénégalais et à s'abstenir de protéger Macky Sall. Rappelons que c'est Macron qui avait offert à son homologue sénégalais le poste d'Envoyé spécial pour qu'il se sorte de la tête le troisième mandat, que lui refusaient le peuple et la Constitution. On vous disait que les largesses de Macron n'éviteraient pas à Sall le spectre des démons du passé, on y est.
Le Premier ministre Ousmane Sonko s'est engagé…
Le collectif a demandé à rencontrer le président Faye pour lui exposer sa démarche et l'impératif de vérité, de justice et de réparation des crimes de l'ancien régime. La dernière fois qu'on a vu l'ex-président sénégalais c'était le 8 juin à Paris, il était parmi les invités du dîner d'Etat organisé en l'honneur du président américain et de son épouse. Cette vie de nabab, entre deux avions, au service des grandes causes de l'Humanité, pourrait être heurtée de plein fouet par le harcèlement des victimes de Macky Sall…
L'actuel Premier ministre, lui aussi victime de l'ex-président (il l'a mis en prison suite à des dossiers fabriqués de toutes pièces, ce qui l'a empêché de participer à l'élection), a dit dans sa dernière sortie publique que certains des crimes de l'ancien régime pouvaient relever de l'amnistie générale, mais pas les crimes de sang. Il avait martelé que lui ni personne n'avaient le pouvoir d'effacer ces péchés, que les victimes avaient droit à une justice sans complaisance.
Tous les anciens présidents sénégalais ont eu droit à leur exil doré, tous en France. Le premier président de la République, l'illustre Léopold Sédar Senghor, a fini paisiblement ses jours dans la ville de sa femme, en Normandie. Le second, Abdou Diouf, profite d'une retraite tranquille à Paris, après ses mandats à la tête de l'Organisation internationale de la Francophonie. Abdoulaye Laye n'est pas loin de la capitale française, il coule des jours heureux dans la ville bourgeoise de Versailles, dans la demeure cossue de son épouse. Macky Sall n'aura certainement pas cette paix de l'esprit à Marrakech.
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