La séance plénière au Parlement tunisien, reprise ce dimanche 1er décembre 2024 en présence de la ministre des Finances Sihem Boughdiri Nemsia, a été marquée par des débats profonds et des votes décisifs sur les propositions des députés visant à enrichir la loi de finances 2025. Parmi les décisions adoptées, le vote en faveur de l'article 24 a retenu l'attention. Cet article introduit la création d'une plateforme unique dédiée à toutes les concours de recrutement dans divers secteurs pour les titulaires de diplômes universitaires. La disposition notable de cet article est la suppression de la limite d'âge pour les candidats au chômage depuis plus de 10 ans, leur accordant ainsi une priorité dans les programmes d'emploi de l'Etat. De plus, il permet aux titulaires de diplômes supérieurs, comme les doctorants, de participer à des concours ne requérant qu'un niveau de licence, brisant ainsi une barrière souvent perçue comme punitive. Avec 62 voix favorables, cet article a été adopté malgré les réserves exprimées par la ministre des Finances, qui a souligné un potentiel conflit avec la réglementation actuelle du recrutement dans la fonction publique. En revanche, d'autres propositions, comme celles concernant l'exploitation de l'or et des métaux précieux ou encore les mesures d'encouragement pour l'investissement cinématographique, ont été rejetées. Certains députés ont également retiré leurs propositions, tandis que l'examen du projet de création d'un Fonds régional de responsabilité sociétale a été reporté pour une révision approfondie par le ministère des Finances. La séance, qui a examiné jusqu'à présent 25 articles sur les 50 soumis par la commission des Finances, illustre la complexité des négociations autour de cette loi cruciale pour l'année à venir. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
