Le secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Houcine Abbassi, a accusé les partis politiques d'être responsables des mouvements de protestation qui secouent plusieurs régions du pays. Le chef de la centrale syndicale qui s'exprimait, vendredi 20 janvier 2012, à l'occasion de la célébration du 66ème anniversaire de la création de l'Union, a appelé les membres du gouvernement à se rendre sur les lieux des protestations sociales et les zones défavorisées pour dialoguer avec les citoyens sur les mesures à prendre en faveur de leurs régions en fonction des moyens disponibles. Ces partis avaient, lors de la campagne électorale, émis des engagements qu'ils sont, actuellement, incapables d'honorer, a-t-il poursuivi, affirmant que la centrale syndicale n'a aucun rapport avec plus de 80% des mouvements de protestation. L'union, a-t-il encore précisé, œuvrera en concertation avec les composantes de la société civile et les membres de l'Assemblée Constituante à inscrire les principes du projet de l'UGTT « Pour une démocratie sociale » dans la nouvelle Constitution. Ce projet est fondé sur le respect des droits économiques et sociaux pour tout le peuple, a-t-il noté. En ce qui concerne la restructuration de l'Union, M.Abbassi a indiqué qu'une commission a été formée en coordination avec les différentes structures de l'Union pour présenter une nouvelle vision des méthodes du travail au sein de l'organisation syndicale. Cette restructuration prendra en considération le renforcement de la présence de la femme dans toutes les structures dont le bureau exécutif de l'Union. Cette nouvelle vision sera présentée au conseil national de la centrale syndicale avant fin 2012 pour être examinée et adoptée, a-t-il conclu.