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Crise politique en Turquie : l'arrestation d'Ekrem İmamoğlu secoue le pouvoir et ravive la contestation
Publié dans Tunisie Numérique le 22 - 03 - 2025


Une arrestation qui enflamme les rues de Turquie
L'arrestation le 19 mars 2025 d'Ekrem İmamoğlu, maire d'Istanbul et figure centrale de l'opposition au président Recep Tayyip Erdoğan, a déclenché une vague de protestations inédite depuis plusieurs années. Accusé de corruption et de liens avec des groupes kurdes classés terroristes, İmamoğlu a été interpellé à son domicile, à quelques jours de sa désignation comme candidat à la présidentielle de 2028.
En réaction, des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues d'Istanbul, Ankara, Izmir et de nombreuses autres villes. Selon le CHP, parti d'opposition, près de 300 000 personnes se sont rassemblées à Istanbul le 21 mars. La police est intervenue avec gaz lacrymogène, balles en caoutchouc et canons à eau, procédant à plus de 100 arrestations cette seule nuit-là.
Un pouvoir intransigeant face à la rue
Le président Erdoğan a fustigé ce qu'il qualifie de « mise en scène » orchestrée par le CHP, et a averti qu'il ne céderait pas à la « terreur de la rue ». Le gouvernement a renforcé les restrictions, bloqué des axes routiers à Istanbul, et lancé une traque numérique contre plus de 260 comptes accusés d'alimenter les mobilisations.
Le ministre de la Justice a dénoncé les rassemblements comme « illégaux », tandis que les accusations de manipulation judiciaire se multiplient dans les rangs de l'opposition. L'affaire İmamoğlu, perçue comme un moyen de l'éliminer de la course présidentielle, ravive les critiques sur l'érosion de l'Etat de droit en Turquie.
Une opposition galvanisée mais sous pression
Le chef du CHP, Özgür Özel, a appelé à une mobilisation nationale quotidienne, transformant les places publiques en forums politiques. Les slogans dénonçant un « coup d'Etat judiciaire » font écho à la peur d'un retour à l'autoritarisme total.
Malgré cela, le gouvernement pourrait pousser pour une détention provisoire prolongée d'İmamoğlu et sa destitution de la mairie d'Istanbul, comme cela fut le cas pour plusieurs élus pro-kurdes ces dernières années.
Un climat sécuritaire tendu et une paix kurde fragile
Alors que la contestation gronde, la Turquie reste confrontée à une menace terroriste persistante. Entre 2022 et 2024, plusieurs attentats meurtriers attribués au PKK, à Daech ou à des groupes d'extrême-gauche ont visé Istanbul, Ankara et d'autres grandes villes. Plus récemment, l'attaque du siège de TUSAŞ en octobre 2024 a fait cinq morts.
Paradoxalement, une trêve historique a été annoncée début mars 2025 par le PKK, répondant à un appel à la paix lancé par son fondateur emprisonné, Abdullah Öcalan. Ce cessez-le-feu, le premier depuis 2015, offre un espoir de réconciliation. Des discussions discrètes sont en cours entre le gouvernement et le parti kurde DEM. Mais l'arrestation d'İmamoğlu, accusé de collusion avec ce même parti, risque de compromettre la fragile confiance nécessaire à ce processus.
Pressions internationales et inquiétudes démocratiques
La détention d'İmamoğlu a suscité une vive inquiétude de la part de l'Union européenne, de Human Rights Watch et d'Amnesty International, qui dénoncent une dérive autoritaire et un climat de répression croissante. Le président Erdoğan tente pourtant de maintenir une posture diplomatique équilibrée, entre normalisation avec l'Occident, médiation dans la guerre en Ukraine, et alliance régionale avec des partenaires comme l'Azerbaïdjan.
Une Turquie au bord d'un tournant
L'arrestation du maire d'Istanbul pourrait être un catalyseur pour une recomposition politique majeure. Les manifestations massives, les appels à l'unité de l'opposition, et la pression internationale forment un cocktail explosif dans un pays où la polarisation atteint des sommets.
Le sort d'Ekrem İmamoğlu – et la manière dont le gouvernement traitera les revendications populaires – détermineront en grande partie l'avenir immédiat de la démocratie turque. À l'heure où le pouvoir d'Erdoğan est remis en cause dans les urnes et dans la rue, la Turquie semble engagée dans une bataille décisive pour son avenir politique.
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