La chambre correctionnelle spécialisée dans les affaires de corruption financière auprès du tribunal de première instance de Tunis a condamné ce mardi l'homme d'affaires et ancien député Ridha Charfeddine à trois ans de prison ferme, dans le cadre d'une affaire de gains financiers réalisés à l'étranger sans autorisation officielle. En parallèle à la peine privative de liberté, la même chambre a infligé à Charfeddine une amende colossale avoisinant les 72 millions de dinars, selon les données communiquées par les autorités judiciaires. Cette décision fait suite à une enquête menée par le pôle judiciaire économique et financier, qui avait émis un mandat de dépôt à l'encontre de Ridha Charfeddine. L'ancien parlementaire a ensuite été renvoyé devant la sixième chambre correctionnelle bis, compétente en matière de délits liés à la corruption financière. L'affaire porte spécifiquement sur des mouvements de capitaux réalisés à l'étranger, ce qui constitue une infraction au Code des changes et au droit financier national. Ridha Charfeddine, connu pour son rôle actif dans le monde politique et économique tunisien, notamment à travers ses activités dans l'industrie pharmaceutique et ses fonctions précédentes au sein du parlement aujourd'hui dissous, se retrouve ainsi au cœur d'un dossier judiciaire emblématique dans la lutte contre l'évasion des devises et la transparence financière. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!