TUNIS, 5 jan 2010 (TAP) - M. Abdessalem Mansour, ministre de l'Agriculture et des ressources hydrauliques a présidé, mardi, à Tunis, une séance de travail consacrée à l'examen des moyens à mettre en œuvre pour rationaliser l'exploitation des ressources fourragères. Il s'agit d'élaborer un plan d'actions visant à promouvoir le secteur en général et améliorer l'encadrement au niveau de la production, du stockage et de la distribution des fourrages, en particulier, dans les régions d'élevage du cheptel, notamment celles du centre et du sud. Selon les statistiques présentées à cette occasion, les quantités de fourrages disponibles actuellement (provenant de la production de la dernière saison agricole) s'élèvent à 1 million de tonnes de foin, 550 000 tonnes de paille, 400 000 tonnes d'ensilage et 330 000 tonnes d'orge. Concernant le bétail, le nombre des génisses a évolué pour atteindre 444 000 en 2009 dont 220 000 d'entre elles racées tandis que celui des têtes de bovins a atteint 4 millions. Le nombre des têtes d'ovins est estimé, lui, à 811 000. La production laitière a atteint 1010 millions de litres de lait de vache en 2009 contre 990 millions de litres en 2008 et 20 millions de litres de lait de brebis. L'accent a été mis au cours de cette réunion sur la nécessité de poursuivre le contrôle du rythme de production de la luzerne (légumineuse à fleurs violettes cultivée pour ses qualités fourragères) au niveau des meuneries et à travers les différents circuits de distribution, l'objectif étant de garantir l'approvisionnement de chaque gouvernorat dans les délais impartis. En ce qui concerne la production fourragère, le ministre a recommandé l'extension des superficies de cultures fourragères irriguées et l'exploitation à bon escient des crédits consacrés à ces cultures. Ces crédits sont fixés à 305 dinars par hectare pour les fourrages d'hiver et à 380 dinars par hectare ceux de l'été. Il a également appelé à tirer le meilleur profit des crédits accordés pour le stockage des fourrages dont les bénéficiaires sont les structures professionnelles, les sociétés de services agricoles, les sociétés de mise en valeur, les agriculteurs et les commerçants. Ces crédits couvrent 80% de la valeur des réserves fourragères sèches. Il y a lieu de rappeler que les éleveurs bénéficient quant à eux de crédits directs pour l'acquisition de fourrages secs. Les montants sont fixés à 96 dinars pour chaque tête de bovin, 27 dinars par tête d'ovin ou caprin et 184 dinars par tête de camélidés. Des primes sont également octroyées pour alléger le coût du transport des fourrages vers les régions d'élevage.