SIDI BOUZID (TAP) - En attendant que la ville de Sidi Bouzid se dote de son propre musée régional, encore à l'état de projet, la population locale aspire à voir sa région devenir un pôle touristique et culturel digne de la richesse dont elle regorge. Sidi Bouzid, certes éloignée de la mer, se situe paradoxalement dans une cuvette cernée de montagnes dont le Djebel el Kbar sur une hauteur de 793 mètres. Ayant souffert d'une situation d'enclavement qui a limité son développement, la ville dispose cependant de plusieurs atouts à même d'en faire un pôle culturel et touristique notamment en matière de santé. S'apprêtant à accueillir la centrale laitière du groupe Délice, un des leaders de l'agro-alimentaire, la ville aspire à faire revivre ses nombreux sites archéologiques tels que "Ksar Khlifaa Zenatti" à Meknassi, "Ksar el Hammam" à Jelma et Henchir Essnab à sidi bouzid ouest. Riche en sources thermales à Hedej, Ouled Farhane, Sidi Bouzid est connue aussi pour le parc national de Bouhedba qui abrite plusieurs espèces végétales et animales rares tels que l'autruche,l'oryx et le dorcas. Dans ce sens, plusieurs propositions ont été formulées comme par exemple l'exploitation des sources d'eau en stations thermales pour développer un tourisme de santé ainsi que le circuit touristique Kairouan-Tozeur, (traversant les délégations de Jelma, Hfay, Sidi Ali Ben Oun) pour y inclure les sites archéologiques et écologiques de la région. Devenue, avec la Révolution du 14 janvier, une destination internationale notamment pour les médias étrangers, cette ville au centre de Tunisie devrait, de l'avis de la population toute entière, se doter d'un programme spécifique pour son développement et son intégration dans le circuit touristique et culturel. Réputée pour l'organisation du festival de la littérature au mois de juillet de chaque année, Sidi Bouzid organise aussi plusieurs manifestations dépassant le cadre régional et national à l'instar du festival international de zaouiet Sidi Ali Ben Oun et du festival international du pur-sang arabe. Par ailleurs, les hommes de théâtre aspirant à la création d'un centre régional des arts dramatiques et scéniques surtout que neuf troupes théâtrales d'amateurs et deux sociétés de production professionnelles sont actives dans la région. Démunie d'infrastructure et d'équipements culturels adéquats, la région manque également de bus pour l'animation culturelle et d'une bibliothèque publique itinérante destinée essentiellement aux établissements éducatifs et aux agglomérations rurales.