SIDI BOUZID (TAP) - Les habitants de Sidi Bouzid réclament l'ouverture d'un centre hospitalo-universitaire (CHU) dans leur région. Une revendication qu'ils argumentent par l'absence d'un CHU dans le district du centre-Ouest, ce qui oblige les habitants de ces régions de se déplacer vers les hôpitaux de Sousse, Sfax et Tunis avec tout ce que cela implique comme frais de transport et de séjour. Des données fournies par les services de santé dans la région de Sidi Bouzid, indiquent que plus de 600 cas d'urgence sont transférés, chaque année, vers les hôpitaux des villes avoisinantes ou ceux de la capitale et évoquent la vétusté des équipements médicaux et l'insuffisance de cadres médicaux et de médecins de spécialité. Les habitants revendiquent la création d'un deuxième hôpital régional et la consolidation des services des urgences en les dotant d'équipements et de nouveaux cadres médicaux. Ils demandent, aussi, la création d'un centre régional de la santé scolaire et universitaire pour les besoins d'une population de plus 1000 étudiants et 90 mille élèves. Les habitants proposent la création d'une faculté de médecine et d'une école supérieure des sciences et techniques de la santé afin de renforcer les ressources humaines spécialisées et faire face au manque de cadres médicaux dans la région malgré les encouragements institués par l'Etat. Le gouvernorat de Sidi Bouzid compte un hôpital régional, un groupement de santé de base, 8 hôpitaux locaux, 116 centres de santé de base, 9 services de maternité, une école de santé publique, 121 cadres médicaux et 829 cadres paramédicaux, selon les statistiques d'octobre 2010.