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Polémique dans les milieux économiques sur les méthodes de calcul du taux de pauvreté
Publié dans TAP le 08 - 06 - 2011

TUNIS (TAP) - Le taux de pauvreté (estimé à 24.7%), publié par le ministère des Affaires sociales, a engendré une polémique dans les milieux universitaires et économiques du pays.
Les spécialistes considèrent que la méthode adoptée n'est pas conforme aux standards scientifiques.
Le ministère des Affaires sociales a souligné, au cours d'une conférence de presse, que la méthodologie adoptée pour mesurer le taux de pauvreté repose sur les dossiers traités par ses services aux niveaux local, régional et central, et ce, après les études et visites sur terrain conformément aux standards et conditions objectifs et subjectifs fixés en vertu de textes réglementaires.
Le ministère s'est également référé à la liste des familles, dont le revenu des membres est inférieur à 400 dinars par an et par personne et bénéficiant d'une indemnité fixe et de soins gratuits.
L'autre référence que le ministère a pris en considération dans son estimation du taux de pauvreté est le registre des familles bénéficiant de cartes de soins à frais réduits dont le nombre des membres ne dépasse pas les cinq personnes et le revenu n'excède pas, quant à lui, le salaire minimum, outre les listes des familles recevant des allocations de la caisse de sécurité sociale, et surtout celles bénéficiant d'allocations inférieures au salaire minimum garanti (SMIG).
L'expert économique international, Sami Bibi, a fait remarquer qu'en dépit de la justesse de la méthode suivie par le ministère des Affaires sociales dans le calcul du taux de pauvreté laquelle repose sur le revenu, celle-ci ne peut aboutir, néanmoins, à des résultats "exacts".
Le chercheur économique tunisien à l'université canadienne « Laval » a précisé que le revenu des catégories sociales vivant dans la précarité enregistre des changements continus, ces catégories n'occupant pas de postes d'emploi permanents et leur taux variant selon la conjoncture économique du pays.
Il a ajouté que le recours au niveau de la consommation ou dépenses familiales comme base de calcul est une méthode plus judicieuse et juste eu égard à sa stabilité, d'une part, et reflétant habituellement le niveau du revenu réel de l'individu, d'autre part, outre son invariabilité face aux mutations économiques.
L'augmentation du taux de pauvreté à 24,7%, soit environ le quart de la population du pays, est imputée, a-t-il dit, à la conjoncture économique que le pays vit en cette période laquelle a causé le chômage de plusieurs personnes.
L'institut national de la statistique (INS) estime, dans un document publié dernièrement, que les familles bénéficiant des indemnités octroyées aux familles nécessiteuses et des allocations de vieillesse et autres programmes sociaux, ne peuvent pas être considérées comme des familles pauvres, conformément à la méthodologie objective de délimitation du taux de pauvreté selon le concept scientifique en vigueur auprès des organisations internationales dans ce domaine.
Le document publié a ainsi critiqué la démarche adoptée par le ministère des Affaires sociales dans ce domaine.
L'Institut explique que la méthodologie poursuivie pour déterminer le taux de pauvreté est celle adoptée par la banque mondiale. Cette méthode évalue deux niveaux différents de la ligne de pauvreté : la ligne de pauvreté extrême et la ligne de pauvreté supérieure.
La ligne de pauvreté extrême ou « pauvreté absolue » tient compte de l'évaluation du coût des calories alimentaires qu'une personne a besoin de consommer par jour (2200 calories), outre le niveau minimum de dépenses en produits non alimentaires.
L'enquête réalisée en 2005 révèle que 3,8% de la population (soit 400 mille personnes) vivent au dessous du seuil de la pauvreté extrême. Cette catégorie constitue en fait le noyau dur de la pauvreté.
Quant à la ligne de pauvreté supérieure, elle tient compte du niveau des dépenses en produits non alimentaires et ce en dehors du coût des besoins alimentaires.
Cette enquête a démontré que 11,5% de la population, soit environ un million et 200 mille tunisiens, vivent sous le seuil de la pauvreté supérieure. Cette méthode est utilisée officiellement dans plusieurs pays comparables à la Tunisie (aux niveaux social et économique) comme le Maroc (13%) et l'Egypte (18%).
S'agissant de la méthodologie adoptée par la BM pour déterminer le taux de pauvreté, elle se base sur le calcul du pourcentage de la population vivant avec moins de deux dollars par jour, un taux équivalent à une dépense de moins d'un dinar par jour en Tunisie, en tenant compte du taux d'équivalence du pouvoir d'achat et non pas du taux de change, indique l'INS.
L'Institut précise que cette méthodologie ne permet pas d'évaluer la réalité économique tunisienne, mais reflète beaucoup plus la réalité des pays les plus pauvres qui ne possèdent pas de statistiques précises sur les dépenses familiales.
Les spécialistes (universitaires et chercheurs) attirent l'attention des autorités compétentes sur le fait que l'INS devrait garantir une information précise et transparente.
Les statistiques, les recherches et les enquêtes relatives aux conditions de vie, au chômage, devraient être mis à la disposition des spécialistes, ont-ils précisé.


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