GAMMARTH (TAP)- « La réussite de la transition démocratique est tributaire de la conjugaison des efforts de tous les partenaires (Etat, partis, société civile), de l'adéquation entre compétences et pouvoirs et du respect de l'opinion et de l'opinion opposée », a affirmé Mme Riadh Zghal, professeur en gestion et sociologue, soulignant qu'il n'existe pas un modèle préétabli de transition démocratique mais une logique ou une contextualisation de la transition. Intervenant, jeudi, lors des travaux de la 14e université d'été qui se déroule à Gammarth sur le thème « Quelle politique sociale pour un pays en transition démocratique ? Cas de la Tunisie », elle a mis l'accent sur l'incertitude et l'ambiguïté marquant cette phase transitoire qui, a-t-elle dit, se veut une occasion pour tracer les contours de l'avenir de la Tunisie et poser les jalons d'un modèle politique, économique et social efficace et fiable. Pour M. Ridha Tlili, consultant à l'UNESCO, « la transition démocratique ne peut se réaliser que dans le cadre d'une approche politique et sociale collective et solidaire, mettant l'accent sur la nécessité d'instaurer un dialogue avec toutes les composantes de la société et d'établir un contrat social qui engage tous les acteurs sociaux. M. Badr Smaoui, représentant de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) a souligné l'impératif de débattre du dossier de la sécurité sociale en Tunisie en termes du cadre institutionnel, des prestations et du financement, l'objectif étant de parvenir à des solutions à même de garantir la répartition équitable des richesses, de réduire les écarts sociaux, d'impulser le processus de développement et de contribuer à l'instauration d'une véritable transition démocratique. M. Hafedh Bouktif, directeur au ministère des affaires sociales a évoqué les mesures sociales d'urgence décidées par le gouvernement provisoire qui, a-t-il dit, s'articulent autour de quatre axes prioritaires : l'emploi, la relance de l'économie et son financement, le développement régional et l'action sociale. Ces mesures, a-t-il indiqué, visent à multiplier les postes d'emploi, à soutenir les entreprises en difficulté, à renforcer les aides sociales destinées aux familles nécessiteuses et à réviser le budget de l'Etat de 2011 en faveur des régions de l'intérieur.