TUNIS (TAP) - Un contrat de financement relatif à l'octroi d'un crédit de 163 millions d'Euros, soit environ 326 millions de dinars tunisiens, a été conclu vendredi, entre la Tunisie et la Banque européenne d'investissement (BEI), a constaté une journaliste de TAP. Il s'agit d'une contribution au financement d'un projet de "modernisation routière" dont le coût est estimé à 595,5 millions de dinars. Le projet qui devrait contribuer à la création de 7000 emplois, vise, selon le ministère de la Planification et de la Coopération internationale, à améliorer l'infrastructure routière urbaine en Tunisie à travers la réalisation de 7 sous-projets dans le Grand Tunis (construction d'échangeurs et réaménagement de carrefours), 5 sous-projets d'élargissement de routes et de construction de nouvelles voies de contournement dans les gouvernorats de Sfax, Kef, Mahdia et Monastir. Le projet porte également sur plusieurs aménagements de sécurité routière (aménagement de certains tronçons ou points noirs enregistrant un nombre élevé d'accidents de la circulation) et sur l'amélioration et la réhabilitation des routes classées régionales. Le financement de la BEI est remboursable sur 25 ans dont 4 ans de grâce, avec un taux d'intérêt fixé à chaque demande de décaissement. Ont procédé à la signature du contrat, MM. Abdelhamid Triki, ministre de la Planification et de la Coopération internationale et Philippe De Fontaine Vive, Vice-Président de la BEI, en visite actuellement en Tunisie. M. Triki a indiqué que 4 autres projets de coopération avec la BEI sont en attente, dont la réalisation d'une étude analytique sur le développement du climat des affaires en Tunisie, invitant la banque à concrétiser le projet de banque méditerranéenne. De son côté, M. De Fontaine Vive a affirmé que le projet s'inscrit dans le cadre des orientations élaborées par le gouvernement actuel, notamment en ce qui concerne la création d'emplois dans différentes régions du pays. Le responsable a ajouté qu'une autre série de projets d'une valeur de 500 millions de dinars sont en attente de décaissement, expliquant que le ralentissement du décaissement sur les deux lignes de crédits octroyées aux petites et moyennes entreprises (PME) est dû aux mesures de contrôle adoptées afin de vérifier qu'aucune des 110 personnes proches de l'ex-président (objet d'une liste des autorités tunisiennes) ou des entreprises qui leur sont proches ne puissent en bénéficier. Il a exprimé la disposition de la BEI à renforcer davantage ses financements, notamment en matière de capital risque et ce conformément, à la demande faite par le ministère des Finances tunisien.