M. Abdelhamid Triki, ministre de la Planification et de la Coopération internationale, et M. Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI (Banque européenne d'investissement), ont signé, hier, un contrat de financement relatif à l'octroi d'un crédit de 163 millions d'euros, soit 325 millions de dinars tunisiens, à la République Tunisienne, un crédit qui servira à financer partiellement le projet de «modernisation routière». Un projet qui vise l'amélioration de l'infrastructure routière urbaine en Tunisie à travers la réalisation de sept sous-projets dans le Grand Tunis (construction d'échangeurs et réaménagement de carrefours), cinq sous-projets d'élargissement de routes et de construction de nouvelles voies dans les gouvernorats de Sfax, du Kef, de Mahdia et de Monastir, ainsi que plusieurs aménagements de sécurité routière et de réhabilitation des routes classées régionales. M. Triki a souligné que le démarrage de ce projet permettra dans l'immédiat de créer des emplois et de répondre ainsi à l'une des priorités du gouvernement tunisien. Il a, en outre, souligné que la BEI s'est par ailleurs engagée à soutenir la Tunisie sur le long terme, notamment en matière de développement régional, de création d'emplois et d'amélioration du climat des affaires. De son côté, M. De Fontaine Vive a souligné que cette signature revêt une importance particulière à plus d'un titre et qu'elle constitue une marque de confiance dans la transition démocratique, précisant que cet engagement de la BEI traduit sa capacité en tant que premier investisseur en Méditerranée à conduire une action rapide, concrète et efficace mobilisant à cette fin son expertise technique et financière pour aider la Tunisie dans sa transition démocratique, économique et sociale. Il a, en outre, souligné que ce premier financement de l'après-Deauville (réunion du G8) est hautement symbolique du fait que c'est la concrétisation de l'engagement de la BEI vis-à-vis des Tunisiens et de la jeune génération. Le vice-président de la BEI a, en outre, noté que ce premier financement est une réponse concrète de la BEI aux aspirations du «Printemps arabe», une réponse qui s'inscrit dans le sillage de la mobilisation européenne et internationale du G8 de Deauville et de l'engagement réaffirmé de la BEI de soutenir les pays méditerranéens en transition. Il a, enfin , déclaré que d'autres implications concrètes de la BEI succèderont à cette signature, conformément aux engagements de la banque du 3 mars 2011 centrées sur l'aide aux PME, le développement du microcrédit, l'emploi et l'industrie.