BUDAPEST, 30 juin 2011 (TAP) - La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a plaidé jeudi à Budapest pour le renforcement de la démocratie partout dans le monde, devant le dirigeant hongrois Viktor Orban, accusé en Europe et par l'opposition hongroise de faire reculer l'état de droit. Les démocraties établies, a-t-elle dit, doivent "faire profiter de leur expérience les nouvelles démocraties apparues au Proche-Orient et en Afrique du Nord, et manifester de la solidarité envers ceux qui se battent pour la démocratie au Bélarus, en Libye et ailleurs dans le monde". La secrétaire d'Etat, dans une allusion à la Chine, a fustigé les pays qui donnent la priorité à "la croissance économique nationale sur la liberté et les droits de l'homme", comme si ces éléments n'étaient "ni compatibles, ni nécessaires l'un à l'autre". Hillary Clinton s'exprimait au parlement hongrois pour l'inauguration de l'Institut Tom Lantos, du nom de ce parlementaire américain d'origine hongroise décédé en 2008, un survivant de l'Holocauste qui fut aussi un ardent défenseur des droits de l'homme partout dans le monde. Sa visite intervient au lendemain d'un appel d'anciens dissidents hongrois à réserver la démocratie hongroise des attaques du Premier ministre Viktor Orban. Ouvrant la réunion, M. Orban a affirmé que la Hongrie et les Etats-Unis partageaient la même aspiration pour la liberté, même si lui et Tom Lantos, a-t-il tenu à rappeler, n'étaient d'accord sur à peu près rien concernant la Hongrie. Mme Clinton devait poursuivre jeudi vers Vilnius, afin de participer à une réunion de la "Communauté des démocraties", une initiative américano-polonaise lancée en 2000. Selon son entourage, elle devrait profiter de sa présence en Lituanie pour signaler l'inquiétude des Etats-Unis face à la situation au Bélarus voisin, où des dizaines d'opposants viennent à nouveau d'être arrêtés par le régime autoritaire d'Alexandre Loukachenko.