TUNIS (TAP) - L'ambassadeur du Brésil à Tripoli a estimé jeudi que son pays privilégiait "le dialogue" pour résoudre la crise libyenne où un soulèvement populaire réclame, depuis le 25 février dernier, le départ du pouvoir du colonel Mouamar Kadhafi. "Le Brésil ne reconnaît pas le conseil national libyen transitoire" (CNLT ) a affirmé George Ney Fernandes de Souza "qui s'est replié, depuis deux mois en Tunisie d'où il assure le pilotage des affaires de l'ambassade de son pays à Tripoli." " Face aux pré- conditions inacceptables pour les parties, le compromis possible ne peut provenir que du dialogue des libyens entre eux ", a déclaré M.De Souza à l'agence TAP. Par ailleurs, la question du départ de Kadhafi, réclamé par la rébellion libyenne, plane sur le 17e sommet de l'Union africaine (UA), qui se tient à Malabo (Guinée équatoriale). Les dirigeants de l'UA sont divisés sur la guerre menée par l'Otan, rapportent les médias. La Russie a demandé, de son côté, des explications à la France sur d'éventuelles livraisons d'armes aux rebelles libyens. L'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula (2003- 2010) a souligné depuis Malabo, que le monde avait "besoin d'une ONU capable d'avoir le courage d'imposer un cessez-le-feu en Libye".