BEJA (TAP) - M. Hamma Hammami, porte-parole officiel du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT), a appelé à la nécessité "d'ancrer la démocratie dans la nouvelle Constitution, d'"arracher" les droits de manière définitive, d'éliminer les résidus de l'ancien régime et d'éviter tout retour au pouvoir de l'esprit rétrograde". Il a, également, exhorté les Tunisiens, lors d'un meeting organisé vendredi, à Béjà, à bien choisir les personnes qui seront chargées de l'élaboration de la nouvelle Constitution au cours des élections de la Constituante, qui marquera un moment décisif et révolutionnaire dans la consécration de la volonté du peuple, soulignant l'impératif à ce que la mission de cette assemblée ne dépasse pas une année. M. Hammami a insisté sur la nécessité d'identifier les mécanismes permettant de garantir "une présence effective et non point illusoire de la femme et des jeunes au sein de l'assemblée nationale constituante". Le porte-parole officiel du PCOT a revendiqué un contrôle rigoureux des ressources des partis politiques, faisant remarquer que l'étape actuelle commande d'instaurer un dialogue fructueux sur les choix économiques et sociaux, appelant à surmonter les différends. Il a évoqué, sur un autre plan, les manoeuvres entreprises par certaines forces rétrogrades en vue de tisser des complots contre le peuple tunisien, en ravivant les querelles, les conflits, le régionalisme et la violence. S'agissant de la vision qu'a le PCOT de la religion, M. Hammami a déclaré en substance : "Nous refusons toute exploitation de la religion pour légitimer des intérêts et des positions rétrogrades, et nous nous attachons à l'Etat laïc", soulignant que l'objectif essentiel du parti est de garantir la liberté de culte. Il a, en conclusion, dénoncé les actes de violence qui ont ciblé, dernièrement, certaines parties en raison de leurs positions intellectuelles ou culturelles, appelant au dialogue "loin de la logique de la force et de la violence".