TUNIS (TAP) - Le Bureau exécutif de l'Association des magistrats tunisiens (AMT) a affirmé, lors d'une réunion consacrée, lundi, à l'examen des résultats du mouvement des magistrats au titre de l'année 2011-2012, que la commission mise en place au niveau du ministère de la Justice pour la préparation du mouvement des magistrats ne revêt aucune légitimité juridique et n'est pas l'objet d'un consensus. Le bureau ajoute que les mesures préparatoires du mouvement des magistrats "perpétuent les pratiques du passé...", démentant les informations diffusées à l'ouverture des travaux du Conseil supérieur de la magistrature, concernant l'existence de concertations sur le mouvement avec l'AMT. L'AMT indique dans un communiqué publié, lundi, que le mouvement des magistrats s'inscrit en opposition avec les principes et objectifs de la révolution "dès lors qu'il ne s'est limité qu'à certains changements partiels et n'a pas abouti à la mise à l'écart des magistrats concernés par l'exclusion des fonctions judiciaires, et a même débouché sur leur nomination à des postes de décision importants". L'AMT précise que l'absence de changement au niveau de la direction de la justice civil au niveau de l'inspection général et du centre des études juridiques et judiciaires n'a pour objectif que de "fermer la porte devant les nouvelles compétences parmi les magistrats indépendants". Il convient de rappeler que le Conseil supérieur de la magistrature s'était réuni le 30 juillet dernier et que le mouvement des magistrats a englobé cette année environ 600 magistrats.