TEHERAN (TAP) - L'Iran a démenti tout rôle en Syrie et dénoncé les sanctions de l'Union européenne contre l'unité Qods (forces spéciales des Gardiens de la révolution) accusée d'avoir aidé le régime syrien à réprimer les manifestations de protestations, selon un communiqué reçu lundi. "Nous démentons tout rôle dans les affaires intérieures de ce pays", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, dans ce communiqué. "La prétention de l'Union européenne à lier, sans aucune preuve, l'unité Qods des Gardiens de la révolution avec les événements en Syrie est sans fondement et vise à faire diversion", poursuit le communiqué. "Comme nous l'avons répété à de nombreuses reprises, le gouvernement et le peuple syrien sont politiquement matures pour régler leurs problèmes et la République islamique d'Iran respecte la souveraineté des autres pays", a ajouté Mehmaparast. L'Union européenne a imposé le 23 août des sanctions contre cinq généraux syriens et contre les principaux services de renseignement syriens civils et militaires, ainsi que contre l'unité Qods des Gardiens de la révolution iraniens. L'UE accuse l'unité Qods d'avoir "fourni aux services de sécurité syriens une assistance technique, du matériel et un soutien pour les aider à réprimer les mouvements de contestation civils". Un précédent train de sanctions de l'UE en juin avait déjà visé trois dirigeants des Gardiens de la révolution, forces idéologiques d'élite du régime iranien, accusés d'aider à la répression en Syrie. L'Iran, proche allié de Damas, accuse les pays occidentaux et certains pays arabes d'attiser et d'exploiter les troubles en Syrie, où la répression a fait selon l'ONU plus de 2.200 morts depuis le début des manifestations mi-mars. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, a toutefois réaffirmé samedi que le gouvernement syrien devait répondre aux "revendications légitimes de son peuple", tout en mettant en garde contre un "vide politique" en cas de chute du président Bachar al-Assad.