PARIS (TAP) - Le procès de l'ex-président français Jacques Chirac s'est ouvert lundi en début d'après-midi au tribunal de Paris dans une affaire d'emplois présumés fictifs, comme prévu en l'absence de l'ancien chef de l'Etat. Premier ex-chef de l'Etat français à être renvoyé devant un tribunal correctionnel, Jacques Chirac, 78 ans, a adressé vendredi une lettre au président du tribunal, à laquelle tait joint son dossier médical. Dans cette lettre, il demande que ses avocats puissent le "représenter" au procès, 'ayant plus l'entière capacité de participer au déroulement es audiences". Son gendre, Frédéric Salat-Baroux, indiquait samedi à la resse que l'état de santé de M. Chirac se dégradait "depuis uelques mois", ajoutant que "sa présence au procès ne peut pas avoir lieu dans des conditions humaines et de dignité" car l'ex-président n'a "plus la mémoire pour cela". Le président du tribunal, Dominique Pauthe, doit décider s'il accède à la requête de Jacques Chirac, laissant le procès se poursuivre sans lui, ou s'il reporte les débats. Il peut d'abord demander une contre-expertise médicale. "Il est évident qu'un procès qui se tiendrait en l'absence de Jacques Chirac perd beaucoup de son interêt mais dans la mesure où le président Chirac lui-même le souhaite, je ne peux m'en remettre qu'à la libre décision du tribunal", a dit l'un des avocats de l'ex-chef de l'Etat, Me Georges Kiejman, à son arrivée au Palais de justice.