LIBREVILLE (TAP) - Le Conseil national pour le changement et la démocratie (CNCD), coalition de partis d'opposition et mouvements rebelles, tchadiens lance un "appel à la cessation immédiate du massacre des Tchadiens et des populations noires en Libye", dans un communiqué parvenu mercredi à une source médiatique. "Le CNCD exprime son indignation devant le massacre et les traitements inhumains et dégradants perpétrés actuellement à l'encontre des Tchadiens et des populations noires en général", indique le communiqué de la coalition basée en France et envoyé à la meme source à Libreville. "Les témoignages et rapports des différentes associations des droits humains dont Human Rights Watch et Amnesty International, font état de centaines de civils tués ou torturés en raison de leur couleur de peau", rappelle la coalition, qui regroupe des représentants des principaux partis d'opposition et de la plupart des rébellions dont celle du général Mahamat Nouri. Pour le CNCD, les Tchadiens en Libye sont "doublement victimes. D'une part, de l'incurie du régime d'Idriss Deby Itno, qui faisant du mercenariat son fond de commerce, a livré comme chair à canon en Libye (...) des centaines de jeunes tchadiens désoeuvrés par une absence de perspectives sérieuses dans leur pays, et d'autre part, victimes de la vindicte et du lynchage des insurgés du Conseil national de transition (CNT) au mépris de toutes les règles de droit international en matière de protection des prisonniers de guerre". Le CNCD réclame des nouvelles autorités libyennes "qu'elles prennent toutes les mesures garantissant la sécurité des prisonniers", qu'elles autorisent laCroix Rouge à porter assistance aux "populations terrorisées" ou encore qu'elles diligentent "une enquête indépendante sur les exactions commises".