TRIPOLI (TAP) - Des représentants de la minorité Amazigh, ou berbère, de Libye ont demandé lundi aux nouveaux dirigeants d'inscrire la reconnaissance de leur communauté et de leur idiome dans la Constitution dont le pays compte se doter. La demande a été faite à Tripoli au cours d'une conférence destinée à jeter les bases d'un calendrier politique de la communauté berbère, première manifestation de leur identité politique dans l'histoire du pays. "Nous voulons que le gouvernement actuel, et le gouvernement à venir, comprennent que la question linguistique fait partie de l'équation libyenne", a déclaré l'un des organisateurs de la conférence, Fassi Salem Abou Zakhar. Le Conseil national de transition (CNT) qui est parvenu au pouvoir s'est engagé à mettre en place un régime démocratique qui garantisse leurs droits à tous les individus, quelle que soit leur appartenance communautaire, mais il peine à mettre en place un gouvernement et doit encore réduire les poches de résistance des partisans de Kadhafi, à Syrte et Bani Walid.