TUNIS (TAP) - Un atelier sur la réforme du secteur des médias et la libre expression en Tunisie a démarré mardi à Tunis. Organisé par le Groupe d'Observation de la Tunisie (TMG-IFEX) formé de 20 organisations membres du réseau de l'Echange international de la liberté d'expression, cet atelier de deux jours revêt un caractère consultatif. Il s'inscrit dans le droit-fil de la campagne lancée à Tunis, en avril dernier, par TMG-IFEX, visant à mettre fin à la censure constatée durant le règne du président déchu et à appuyer la liberté d'expression en Tunisie. Un rapport rendu public le 16 juin à Tunis formule une série de recommandations auprès de l'Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication (INRIC), du gouvernement et des organisations de la société civile. Des professionnels tunisiens du Centre de Tunis pour la liberté de la presse, du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) et du Syndicat Tunisien des Radios Libres (STRL), ainsi que des représentants de l'Association Mondiale des Journaux et des Editeurs de Médias d'Information (WAN-IFRA) examinent dans le cadre de groupes de travail la possibilité de créer un nouveau cadre juridique et institutionnel pour les médias tunisiens et émettront des propositions permettant de développer les médias audiovisuels libres, indépendants et pluralistes, respectueux des normes professionnelles, et notamment les médias audiovisuels de service public et les médias locaux. Il s'agit également d'identifier l'état des lieux et de proposer des recommandations pour le développement d'une presse libre et indépendante, y compris en ce qui concerne la presse électronique. Pour ce qui est de l'Internet, le débat doit porter sur le démantèlement de la censure et le contrôle centralisé de son infrastructure, tout en préservant son dynamisme et sa position d'avant-garde pour l'information et les débats. Les conclusions et les recommandations formulées par les groupes de travail seront rendues publiques dans le cadre de la campagne du TMG de l'IFEX et plus particulièrement dans le cadre des élections du 23 octobre 2011. La campagne visera notamment les membres de l'Assemblée constituante pour s'assurer du respect du droit à la libre expression.