TUNIS, (TAP)- « La révolution du peuple tunisien contre le despotisme et l'injustice était à l'origine de l'idée d'organiser les élections de la Constituante », a clamé Hamma Hammami, Secrétaire général du Parti communiste ouvrier de Tunisie (PCOT), ajoutant que son parti a plaidé, deux décennies durant, en faveur de la consécration de cette revendication. A l'ouverture de la campagne électorale de son parti, samedi, à Tunis, le Secrétaire général du PCOT a indiqué que son parti qui a contribué à la chute du régime de Ben Ali poursuit son combat en vue de réaliser les objectifs de la révolution et de rompre définitivement avec le régime despotique et les réseaux de corruption. Le PCOT, a-t-il ajouté, appelle, également, à l'instauration d'une République démocratique basée sur un régime parlementaire qui favorise le principe de citoyenneté et l'égalité entre les différentes catégories sociales et entre les sexes y compris l'égalité en matière successorale. Il plaide, aussi, en faveur du respect de la liberté de croyance, loin de toutes formes d'extrémisme et d'apostasie, récusant, à ce propos, toute coalition politique avec le parti du Mouvement Ennahdha ou les autres partis. Le programme économique du PCOT, a-t-il expliqué, plaide contre la privatisation des secteurs stratégiques et prévoit la révision des conventions économiques, qui, a-t-il dit, ont ouvert la voie au pillage des fruits du pays. Ce programme, a-t-il ajouté, lutte contre le capitalisme carnassier et la cession du territoire tunisien au profit des étrangers contre des prix modiques, appelant à incriminer ces pratiques et à nationaliser les terres cédées sur la base de ce régime. Le PCOT n'est pas contre les Hommes d'affaires mais plutôt contre ceux qui ont contribué à la dilapidation des richesses du peuple, a-t-il précisé. Il est aussi hostile au colonialisme, au sionisme et aux idées rétrogrades, a-t-il dit, exhortant la future assemblée constituante à incriminer la normalisation des relations avec l'Etat sioniste. Il a, à ce propos, dénoncé la position de certains partis qui ont éviter d'incriminer la normalisation avec l'Etat sioniste, par crainte de la réaction du gouvernement français.