«Il n'est point de démocratie sans adhésion de toutes les forces vives du pays à un système électoral juste et transparent». Ainsi s'est exprimé M. Hamma Hammami, secrétaire général du Parti communiste des ouvriers tunisiens, à l'ouverture du point de presse tenu hier à Tunis. L'intervenant s'est attardé, à cette occasion, sur la composition des listes électorales présentées par le PCOT aux élections de l'Assemblée constituante. Il a abordé, par la suite, la portée du dernier discours du Premier ministre à l'adresse du peuple tunisien. S'agissant du premier axe de son intervention, il a fait remarquer que les listes du PCOT comptent 199 noms, sans compter les sièges des circonscriptions à l'étranger. Il a précisé que l'on compte comme têtes de liste 23 hommes, soit 85%, et 4 femmes, soit 15%. Pour ce qui est des membres des listes, il y a 97 femmes et 102 hommes, 41 jeunes, dont 24 filles, 16 chômeurs, 4 avocats et 30 candidats relevant de structures syndicales à l'échelle régionale ou nationale, soit plus de 15%. Le secrétaire général du Parti communiste des ouvriers tunisiens a souligné la volonté du parti d'accorder aux femmes le même nombre de places que les hommes en tête de liste. Un objectif qui, a-t-il ajouté, aurait été atteint, n'eût été l'opposition de certaines familles qui ont empêché les candidates de se présenter pour des considérations de conservatisme ou de manque de sécurité. Assainir les institutions nationales S'agissant du dernier discours du Premier ministre à l'adresse du peuple tunisien, M. Hammami a laissé entendre que la sécurité des citoyens doit être garantie par le gouvernement à travers les moyens et les méthodes appropriés. Il a affirmé que la crise sécuritaire est l'œuvre des ennemis de la révolution, à savoir les anciens Rcédistes, les milices de Ben Ali et la police politique. Il a également noté que la stabilité du pays est tributaire de l'assainissement de toutes les institutions nationales par rapport aux symboles du fanatisme politique et des pratiques de malversation. Mais il a indiqué par ailleurs que les dépassements enregistrés au sein du corps policier relèvent de la responsabilité du gouvernement, qui n'a pas œuvré à l'assainissement de ce corps vital et malade. Abordant le recours du gouvernement à l'état d'urgence pour empêcher toutes formes de «dérives», M. Hammami a noté que cela ne fait que déboucher sur davantage de répression pour porter finalement atteinte aux libertés individuelles et collectives, là où le pays s'apprête à élire son Assemblée constituante. La crise sécuritaire qui règne dans le pays est provoquée, a-t-il indiqué, par la confusion entre fauteurs de troubles et militants pour une vie digne. D'où la nécessité de nommer les choses par leur véritable désignation, afin d'instaurer un régime politico-social juste et profitable à tous. Clôturant son intervention, l'intervenant a insisté sur la nécessité d'assainir le corps judiciaire, principal garant du maintien de l'équilibre du pays, à tous les niveaux.