TUNIS (TAP) - "Je ne renonce pas à ma demande d'assumer la présidence de la République au cours de la prochaine période transitoire", a assuré le président du Congrès Pour la République (CPR), Moncef Marzouki. La question de la suspension par le Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL) de sa participation aux concertations tripartites regroupant Ennahdha, le CPR et le FDTL concernant l'attribution des trois postes clés de l'Etat sera bientôt résolue, a-t-il encore précisé. Dans une déclaration à l'Agence TAP, M. Marzouki a affirmé que les déclarations du Secrétaire général du Mouvement Ennahdha, Hamadi Jebali "ne représentent aucunement une source de crainte", minimisant, à ce propos, l'ampleur des accusations portées contre le Mouvement Ennahdha qui, selon certaines parties, "pratique le double langage". Le mouvement Ennahdha soutient un discours pluriel, a-t-il justifié. Le président du CPR a tenu à rappeler l'alliance scellée entre Ennahdha et son parti qui, a-t-il dit, partagent les mêmes valeurs et les mêmes visions concernant l'avenir de la Tunisie, les libertés publiques et individuelles, les droits de l'Homme et l'environnement démocratique dans le pays. Commentant les fuites diffusées par les médias sur la distribution des portefeuilles ministériels lors des concertations tripartites, M. Marzouki a démenti catégoriquement ces informations, assurant que "les négociations portent uniquement sur les trois postes clés de l'Etat". "Ce n'est pas le moment de parler de cette question, d'autant que l'Assemblée nationale Constituante aura le dernier mot à ce sujet", a-t-il argumenté. Par ailleurs, M. Moncef Marzouki a exprimé l'engagement de son parti à collaborer avec les représentants de la pétition populaire pour la liberté, la justice et le développement (Al-Aridha) au sein de la Constituante, précisant que ces membres élus ont été choisis par le peuple tunisien. En revanche, M. Marzouki a réaffirmé sa position de principe de ne pas traiter avec le président d' El-Aridha "en raison de la confirmation de ses accointances avec l'ancien régime".