TUNIS (TAP) - Un congrès international sera organisé, les 9 et 10 décembre, à Tunis, sur le thème «Assises de la justice transitionnelle en Tunisie». Cette rencontre à laquelle prendront part notamment des délégations arabes de Libye, d'Egypte et de Syrie se veut une occasion pour passer en revue les expériences réussies et échouées en matière de justice transitionnelle notamment les expériences vécues par le Maroc, la Pologne, la Suisse et l'Amérique Latine. Il s'agit de s'inspirer de ces expériences et d'en tirer les leçons pour éviter les mêmes erreurs. Lors d'une conférence de presse qui a eu lieu, mercredi matin, à Tunis, la présidente du Centre de Tunisie pour la justice transitionnelle, Sihem Ben Serdrine, a mis l'accent sur l'importance de la justice transitionnelle qui, a-t-elle estimé, doit faire l'objet d'un débat national. Il s'agit, a-t-elle précisé, d'une démarche nécessaire pour tourner la page du passé et jeter les attributs de la justice en cette phase transitoire. «L'instauration de la justice transitionnelle est un processus qui a besoin d'environ 5 ans», a-t-elle expliqué, mettant l'accent, à ce propos, sur la nécessité d'entamer ce processus qui englobe tous les domaines dont les secteurs judiciaire, sécuritaire et médiatique. Les travaux de ce congrès se dérouleront sous forme de six ateliers. Ils seront couronnés par des recommandations qui seront soumises à l'Assemblée nationale Constituante pour définir les principaux axes de la justice transitionnelle en Tunisie. Par ailleurs, Mme Sihem Ben Sedrine a annoncé que le prix «Hachemi Ayari» sera attribué, au terme des travaux de ce congrès, à l'association qui a joué le rôle le plus important dans le soutien des déplacés libyens pendant la crise en Libye.