TUNIS (TAP) - Pour faire face à l'actuelle «dépression économique» en Tunisie, Hamadi Sidhom, enseignant à l'Institut National du travail et des Etudes Sociales (Université de Carthage), a recommandé l'amélioration du taux d'encadrement au sein des entreprises et l'impulsion des investissements dans le savoir et la technologie, indispensables, à son avis, pour l'émergence d'une économie à forte valeur ajoutée. Il est également impératif d'encourager l'emploi qualifié, a-t-il fait remarquer, lors d'une rencontre-débat, organisée, jeudi, aux Berges du Lac par la Chambre tuniso-allemande de l'Industrie et du Commerce (AHK). L'universitaire a appelé, à ce sujet, à redoubler d'efforts pour «ressaisir» la stabilité socio-politique, rétablir un climat d'affaires favorable et partant «forcer la confiance des bailleurs de fonds nationaux et étrangers». Revenant aux statistiques du premier trimestre 2011 de l'INS, le conférencier, qui intervenait sur la thématique du débat «Croissance, développement et conjoncture économique en Tunisie», a rappelé la baisse de la production industrielle à -13% et celle des intentions d'investissement dans l'industrie à -36%. Les importations des équipements ont reculé de 12% et les réserves de change ont été réduites de deux milliards de dinars, a-t-il encore ajouté. Concernant le problème du chômage, l'universitaire est revenu sur les statistiques de l'INS, qui tablent sur plus de 700 mille chômeurs et sur un taux de chômage de 18% à la fin 2011. «Ce problème (le chômage) est le résultat évident de l'inadéquation entre l'offre et la demande sur le marché de l'emploi», a-t-il dit. Pour cet enseignant du supérieur, «les cursus de l'enseignement ne vont pas de paire avec les besoins des entreprises».