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1 million deux cent mille Tunisiens vivent dans la précarité (11,5% de la population)
Niveau de vie - L'Institut National de la Statistique dit la vérité
Publié dans Le Temps le 16 - 06 - 2011


400 mille (3,8%) dans l'extrême pauvreté
24,7 %, un chiffre qui a fait couler beaucoup d'encre ces derniers jours et qui a surtout alimenté un débat très chaud entre l'Institut National de la Statistique (INS) et le ministère des Affaires Sociales. Il s'agit en effet, du taux de la pauvreté affiché par le ministère des Affaires sociales. Cet indice fait froid dans le dos, puisque le quart des Tunisiens (2,5 millions) vivent au dessous du seuil de pauvreté. Il met également, en cause le travail et la crédibilité de l'INS lequel ne cesse de démentir ce chiffre et de défendre ses techniques de travail.
Le sujet a même, fait l'objet d'une conférence de presse donnée hier au siège de l'INS, par Habib Fourti, Directeur du Centre des Statistiques Sociales et Démographiques et Mouna Zgolli, Directrice Centrale de l'Informatique, de l'Edition et des Statistiques. Les deux responsables ont présenté des éclaircissements sur les méthodologies utilisées dans les enquêtes sur la pauvreté et le chômage. Ils ont aussi énuméré des chiffres auparavant camouflés. « Presque 400 mille Tunisiens vivent dans une pauvreté extrême, soit 3,8 % du peuple tunisien », déclare le directeur du Centre des statistiques sociales et Démographiques. Pis, et là où le bat blesse c'est que le taux de la population vulnérable est plus important. Le chiffre est presque multiplié par trois, car 11,5 % des Tunisiens, soit plus de 1 million deux cent mille sont classés dans la population vulnérable. Ce taux a toujours été négligé par le gouvernement de Ben Ali. Il n'osait pas le dévoiler ou le prendre en considération dans les plans et les stratégies de développement. « Nous parlions de façon latente de ce chiffre », déclare. M. Fourti. « Il fallait le lire entre les lignes des rapports publiés par l'INS », enchaîne-t-il tout en insistant sur le professionnalisme de l'Institut National de la Statistique et surtout sa crédibilité. « Nous appliquons les normes recommandées par les organisations internationales telles que la FAO, l'UNESCO, le BIT… », ne cessait de défendre M. Fourti. D'ailleurs, « c'est à partir de 2007 que nous avons commencé à tirer la sonnette d'alarme par rapport à cet indicateur », ajoute-t-il.
Population vulnérable
Il importe de dire à cet égard, que le taux de la population vulnérable est très critique en Tunisie. Car, cette population est très fragile. Elle n'a pas une source de revenus sûre et risque de se retrouver dans la pauvreté suite à un incident quelconque. Une pauvreté absolue, d'où il sera difficile de sortir. L'ancien régime évitait de parler de ce point primordial et ne cessait de se vanter que les chiffres de la pauvreté sont les meilleurs au niveau de la région.
Le rôle de l'INS
Mais quel rôle jouait l'INS ? Pourquoi gardait-il le silence sur des indicateurs si dangereux ? « Nous sommes là rien que pour fournir des statistiques, c'est au gouvernement d'arrêter les mécanismes de développement et de résoudre les problèmes sociaux et la pauvreté », se justifiait le Directeur. « Notre tâche ressemble à celle d'un technicien en paramédical. C'est au médecin de diagnostiquer la maladie et de prescrire le traitement », se compare-t-il. En fait, M. Fourti n'a pas arrêté de jeter la balle dans le camp de l'ex régime informé sur les indicateurs des régions les plus pauvres. D'ailleurs, c'est dans la région du Centre Ouest que l'on affiche les taux les plus élevés aussi bien pour l'extrême pauvreté que pour la population vulnérable. 12,8 % sont extrêmement pauvres et 29,4 % sont menacés par la pauvreté.
Et le chômage ?
Par ailleurs, les méthodes utilisées pour mesurer le taux du chômage ont été présentées par le même directeur. Il précise dans ce contexte que les indicateurs du chômage après la Révolution seront prêts d'ici le mois d'août puisque l'enquête périodique a démarré le 5 avril et se poursuit jusqu'au 28 juin. Pour ce faire, l'INS a contacté un échantillon aléatoire et représentatif composé de 138 000 familles. « Cela nous permet d'avoir une idée sur le niveau d'évolution des indicateurs et des conditions de vie des Tunisiens ». Toutefois, « les méthodes utilisées pour mesurer le taux du chômage varient », selon le directeur. Il signale que depuis 2009, l'INS a recours à une technique plus stricte qui nécessite indispensablement que le demandeur d'emploi ait effectué les procédures requises pour trouver un emploi dont, l'inscription dans un bureau d'emploi. Cela a permis de réduire le taux de chômage de 14,4 % à 13,3 % en 2009. Des chiffres qui risquent d'induire en erreur, car nombreux sont ceux en quête d'un travail et qui ne sont pas inscrits dans un bureau d'emploi.
Nul ne peut nier que l'INS est en train de tout faire pour se défendre et de sauver la mise. Longtemps renfermé et inaccessible, cet institut tente aujourd'hui de regagner la confiance du public et de ceux en quête d'une information crédible. D'ailleurs, nous avons toute une stratégie de communication et d'accès aux données à titre individuel qui sera opérationnelle prochainement, déclare Mme Mouna Zgolli, Directrice Centrale de l'Informatique, de l'Edition et des Statistiques. Les chercheurs n'auront ainsi qu'à faire une déclaration sur l'honneur pour accéder à certaines données de l'INS datant de l'année 2005.
Sana FARHAT

Taux des populations vulnérables dans les régions
Le Grand-Tunis : 6,9 %
Le Nord Est : 9,6 %
Le Nord Ouest : 11,1 %
Le Centre Est : 5,4 %
Le Centre Ouest : 29,4 %
Le Sud Est : 11,4 %


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