TUNIS (TAP) - L'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA) a réitéré, dans un communiqué rendu public mercredi, son appel pour mettre fin aux grèves et protestations anarchiques, soulignant que celles-ci "ont poussé plus de 120 entreprises étrangères à annoncer leurs décisions de quitter le pays". Le patronat tunisien a de nouveau mis en garde contre "la continuité de ces mouvements de protestations, qui menacent d'inertie l'activité économique et qui risquent de bloquer l'investissement local et étranger". La réaction de l'UTICA intervient après l'annonce, mardi, de la fermeture de la câblerie relevant du groupe japonais Yazaki à Om Laârayes dans la région de Gafsa. Yazaki, qui compte 5 unités dans cette région (Gafsa), emploie, au total, 2200 personnes (sites de Gafsa et Om Laârayes). Selon l'UTICA, le câbleur japonais prévoyait d'employer 10 000 personnes durant les prochaines années au sein de ses unités de Gafsa et Om Laârayes. Le groupe a justifié l'arrêt des activités de l'unité qui employait 500 personnes, par les impacts des "grèves irrégulières et non annoncées, observées par ses employés les 15 et 16 décembre 2011". Selon Yazaki Tunisia, ces protestations ont entraîné un manquement aux engagements du groupe envers l'un de ses clients et porté, par conséquent, préjudice à son image de marque sur le marché. D'autres entreprises "de renommée internationale" telles que le groupe "British Gaz" ont l'intention de fermer leurs filiales dans les régions tunisiennes, a encore prévenu le patronat tunisien. "L'accroissement des revendications sociales et l'absence, en contre partie, de réactions de la part des opérateurs sociaux pour instaurer un dialogue fructueux et trouver les solutions appropriées, rendent les risques d'inertie et de paralysie totale de l'économie nationale plus imminents", a encore indiqué l'UTICA dans son communiqué.