TUNIS (TAP) - Le secrétaire général de la confédération générale tunisienne du travail (CGTT), Habib Guiza, élu lors du premier congrès national de la confédération tenu les 3 et 4 décembre 2011 à Nabeul, a affirmé que "l'époque du syndicat unique est révolue". Il a appelé, lors d'une rencontre, samedi à Tunis, organisée à l'occasion du premier anniversaire de la révolution tunisienne, à la consécration du pluralisme syndical et de l'action concertée entre toutes les organisations syndicales. Il a mis l'accent sur l'attachement des membres de la CGTT aux principes de la révolution du 14 janvier 2011, venue rompre avec le despotisme politique et syndical. Le congrès constitutif de la confédération a conféré une légitimité à cette jeune organisation qui constitue le prolongement de la confédération générale des travailleurs tunisiens, créée le 3 décembre 1924 à l'initiative du militant syndicaliste Mohamed Ali Hammi. Guiza a souligné le souci de construire une organisation syndicale moderne, démocratique, progressiste et fédéraliste. En ce qui concerne le conflit opposant le mouvement de rectification du processus de la confédération et la CGTT au sujet de la direction de cette organisation, M. Guiza a indiqué que le congrès extraordinaire du 10 octobre 2011, organisé par ce mouvement, est illégal dans la mesure où la plupart des congressistes ne sont pas des secrétaires généraux de syndicats professionnels et que le nombre des syndicats ayant participé à ce congrès n'est pas représentatif. Il a ajouté que le bureau fédéral et le comité directeur élus, lors du premier congrès national de la CGTT à Nabeul, sont les seules structures habilitées à parler au nom de la CGTT. Le secrétaire général de la CGTT a réaffirmé l'engagement de la confédération à contribuer au développement de l'économie nationale dans le cadre d'un Etat de droit et d'une société démocratique. Il a dénoncé les atteintes à la liberté de la presse, en allusion, aux dernières nominations dans le secteur qui sont en contradiction avec les principes de la révolution tunisienne. Guiza a, également, appelé le nouveau gouvernement à intervenir pour mettre fin aux agressions ciblant les professeurs et les magistrats.