TUNIS (TAP) - «Le respect mutuel entre le citoyen et l'agent de sécurité», est le thème d'une journée d'étude organisée, vendredi, au siège de la direction générale de la garde nationale de la caserne d'El Aouina. Ouverte par le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur chargé de la réforme Said Mechichi, cette rencontre à laquelle ont pris part des agents de sécurité et des défenseurs des droits humains, vise à améliorer l'image de l'agent de police, à rétablir la confiance du citoyen à l'égard du secteur et à établir des canaux de communication entre eux. Le conseiller auprès du Centre de Genève pour le contrôle démocratique Haikel Ben Mahfoudh, a donné une conférence sur la «gestion rationnelle du secteur de la sécurité», soulignant que cette gestion demeure tributaire d'une volonté politique de promouvoir et de réformer le secteur, de mettre à niveau les ressources humaines et d'identifier des mécanismes de contrôle. Il a relevé l'importance d'assurer la neutralité politique et idéologique de l'institution sécuritaire, de mettre en place un cadre juridique et de créer des mécanismes consacrant le principe du respect de la loi. Le directeur général des affaires juridiques et du contentieux au ministère de la Santé publique, Ali Abbassi, a insisté sur la nécessité de mettre en place un cadre juridique global pour la réforme de l'institution sécuritaire qui doit jouer le rôle de service public au service du citoyen, préserver la sécurité, se conformer à la loi et rejeter la violence. Le responsable du Département de la communication à l'Institut de presse et des sciences de l'information, Moez Ben Massoud, a proposé d'ouvrir le dossier de la sécurité dans les médias, appelant l'institution sécuritaire à accepter que les médias assument leur rôle d'information en la matière. Le sociologue et universitaire Senim Ben Abdallah a noté que l'institution sécuritaire souffre de l'absence de la question de déontologie dans les programmes de formation et de la garantie de l'équilibre entre la préservation de la sécurité et le respect des droits humains. Le représentant de la section tunisienne d'Amnesty international Zouheir Makhlouf, a appelé l'institution sécuritaire à garantir la mise à niveau de ses cadres.