TUNIS (TAP) - La conférence des amis du peuple syrien a appelé vendredi à l'arrêt immédiat des violences et à de nouvelles sanctions contre le régime de Damas, dans la déclaration finale de la réunion. Le groupe de 60 pays a appelé la Syrie à «cesser immédiatement toute forme de violence» afin de permettre l'accès de l'aide humanitaire et s'est «engagé à prendre des mesures pour appliquer et renforcer les sanctions sur le régime». Le groupe «prend note de la demande faite par la Ligue arabe au Conseil de sécurité de l'Onu de former une force conjointe arabe et des Nations unies de maintien de la paix (...) et a décidé de poursuivre les discussions sur les conditions du déploiement d'une telle force», selon le texte. Le groupe des amis «réaffirme son attachement à la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de la Syrie» et souligne la nécessité d'une «solution politique» à la crise. Il demande au gouvernement syrien de «permettre l'accès libre et sans entraves des agences humanitaires» dans les régions les plus touchées par la répression, notamment dans la ville de Homs, pilonnée depuis trois semaines par l'armée syrienne. Parmi les sanctions proposées contre le régime de Damas figurent «l'interdiction de voyage des membres du régime, le gel de leurs avoirs, l'arrêt de l'achat des hydrocarbures syriens, la réduction des liens diplomatiques avec le régime syrien». Le groupe reconnaît le Conseil national syrien comme «un représentant légitime des Syriens qui cherchent un changement démocratique pacifique» et l'encourage à former un groupe «représentatif» et incluant toutes les sensibilités. Il s'engage à fournir «un soutien effectif» à l'opposition, sans plus de précisions. La conférence internationale sur la Syrie a réuni plus de soixante pays et l'opposition syrienne vendredi à Tunis. Moscou et Pékin, les deux principaux soutiens du régime, ont boycotté la réunion.