TUNIS (TAP) - Au déclenchement de la révolution libyenne en février 2011, le flux de réfugiés de Libye vers le Sud tunisien a atteint des pics de 20 mille migrants par jour, frôlant la crise humanitaire. Au total la Tunisie aurait accueilli près d'un million 500 mille réfugiés Libyens et de diverses autres nationalités. L'élan de solidarité des Tunisiens fut légendaire de l'avis de la communauté internationale. Des milliers de familles ont offert leur toit et apporté leur aide aux réfugiés, notamment, libyens. Très vite, des camps ont été aménagés à Choucha près de Ras Jedir, ainsi qu'à Dhéhiba et Remada, dans le gouvernorat de Tataouine, sous la protection de l'armée nationale et du Croissant-rouge tunisien, avec le soutien d'organisations internationales dont le HCR (Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés). Des hôpitaux mobiles ont été installés près de ces camps pour apporter les premiers secours aux blessés et assurer en moyenne 250 consultations médicales par jour. Par ailleurs, une centaine d'enfants de réfugiés libyens ont été intégrés dans des écoles primaires et 38 dans des collèges, à Gabès, notamment. Ces enfants ont été considérés comme des apprenants-observateurs dans la mesure où ils pouvaient assister aux cours de leur choix sans devoir passer les examens. Des fournitures scolaires ont été distribuées aux écoliers libyens avec la contribution de leurs camarades tunisiens. "Jamais dans l'histoire des activités du HCR, nous n'avons vu une telle mobilisation spontanée d'un peuple pour porter assistance aux réfugiés de pays proches et lointains", témoignent les responsables de cette organisation onusienne. "Grâce à la solidarité et à la générosité du peuple et du gouvernement tunisiens, la crise humanitaire a été évitée de justesse", affirment-ils.