TUNIS (TAP) - Les villes du Sud-Est accueillent ces jours-ci, à l'instar d'autres villes tunisiennes, des milliers de réfugiés libyens fuyant leur pays, leur prodiguant toutes formes d'encadrement et d'aide. Ces réfugiés sont soit accueillis par des familles soit hébergés dans des camps dirigés par l'armée nationale ou des centres et maisons de jeunesse. L'armée nationale gère plusieurs camps à Ben Guerdane, Dhéhiba et Remada, en collaboration avec quelques organisations internationales humanitaires. Le colonel major de l'armée nationale, Mokhtar Ben Nasr, a indiqué à l'agence Tunis Afrique Presse (TAP), que l'armée a pris en charge ces camps en collaboration avec des organisations humanitaires arabes et internationales, tels que le camp Choucha qui compte, jusqu'à mardi, 2688 réfugiés, le camp émirati "Ktef" de Ben Guerdane (860 réfugiés) et le camp du Croissant Rouge Tunisien et de la Croix Rouge internationale (58 réfugiés), outre trois camps réservés aux familles à Remada (1003 réfugiés), le camp émirati de Dhehiba (806), le camp qatari de Tataouine (672) et le camp des auberges de la jeunesse à Douiret (273). Les maisons de jeunes se sont, elles aussi, transformées en espaces reservés à des services humanitaires, sociaux et d'animation pour les réfugiés. La maison des jeunes de Zarzis a en effet ouvert ses portes à près de 120 libyens en provenance des régions de Zenten et Réhibat. Le directeur de ce centre, Tajeddine Khenissi, a indiqué que cette institution, ouverte pour les réfugiés libyens le 1er mai, offre tous les services aux familles de réfugiés (encadrement phsychologique, médical et social) en collaboration avec des volontaires. Il a ajouté que centre qui a vu l'accouchement d'une femme libyenne est doté de toutes les commodités. D'autre part, M. Khenissi a démenti les rumeurs sur l'existence d'enfants orphelins libyens résidant au centre et proposés à l'adoption. "Tous les enfants sont hébergés avec leurs familles et bénéficient de tout l'encadrement médical et psychologique nécessaire et je nie catégoriquement les rumeurs colportées à leur sujet qui ont poussé plusieurs mères à venir exprimer leur volonté d'adopter des enfants libyens". Par ailleurs, au stade de football, relevant de la caserne de la ville, un hôpital de campagne a été mis en place pour prodiguer des soins médicaux aux réfugiés libyens. Le colonel major Mokhtar Ben Nasr a précisé à ce propos que l'hôpital offre des soins, y compris des opérations chirurgicales et de réanimation, pour les blessés dans le conflit en Libye. "Cet hôpital a été transféré de la zone de Choucha près de la frontière au stade de football de la caserne à Zarzis pour des raisons de sécurité", a-t-il ajouté. De leur côté, les organisations de jeunesse, y compris le mouvement scout, ont installé des stands de collecte de dons, alors que des dizaines de scouts coordonnent les missions d'aide, de propreté, de protection et de facilitation des démarches administratives et douanières au profit des réfugiés à leur entrée en territoire tunisien aux postes frontaliers de Ras Jedir, Ben Guerdane et Dhehiba. Plusieurs groupes de scouts ont mis également leurs propres sièges à la disposition de plusieurs réfugiés.