PRES DE LA FRONTIERE SYRO-TURQUE (TAP) - Le numéro deux de l'Armée syrienne libre (ASL), formée de militaires dissidents, a affirmé que le président Bachar al-Assad méritait un sort "pire" que celui du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi tué lors de sa capture par les combattants antirégime. Dans une déclaration mercredi à la presse près de la frontière syro-turque, Ammar al-Wawi, secrétaire général du Conseil militaire de l'ASL, s'est dit confiant dans la victoire de l'opposition au régime Assad qui réprime dans le sang la révolte populaire lancée il y a un an. "Assad a tué tellement de monde qu'il mérite un sort pire que celui de Kadhafi", tué lors de sa capture en octobre 2011 par les rebelles après huit mois de conflit armé en Libye, a déclaré cet officier qui a déserté l'armée régulière. Le lieutenant Wawi a affirmé que l'ASL comptait 50.000 hommes "seulement armés de Kalachnikovs et de pistolets", face aux chars et à l'artillerie des 300.000 soldats syriens et du million d'agents des renseignements et des milices. "La révolution contre la France (pour l'indépendance) a pris 10 ans et les Palestiniens combattent Israël depuis 1948 mais une révolution triomphe toujours dès que le peuple décide de faire tomber un régime", a-t-il toutefois estimé. Selon lui, "l'échec" des efforts diplomatiques entrepris auprès des autorités syriennes a prouvé que la solution militaire était la seule valable. Le lieutenant Wawi a réclamé une zone d'exclusion aérienne et des couloirs humanitaires. Interrogé sur la présence dans les rangs de l'ASL de membres d'Al-Qaïda ou de combattants afghans ou pakistanais, il a assuré: "Nous sommes tous syriens dans l'ALS, nous sommes tous d'anciens soldats de l'armée régulière". Le régime "commence à utiliser la religion pour diviser le pays" à majorité sunnite, estime le lieutenant Wawi. "On ne peut pas envisager une guerre civile ou religieuse parce que tous les Syriens veulent la même chose: la chute d'Assad", poursuit-il.