TUNIS (TAP) - "Le potentiel énergétique en Tunisie est très important, alors que le nombre de projets implantés, jusque-là, reste limité", a indiqué Amel Jrad, directrice générale du Centre International des Technologies de l'Environnement de Tunis (CITET). Intervenant dans le cadre d'une rencontre organisée, jeudi 22 mars, par le CITET en collaboration avec l'Institut Espagnol en Tunisie "Cervantes", la responsable a mis l'accent sur l'impératif de développer de nouveaux projets dans le secteur de l'énergie renouvelable à même de diversifier les ressources énergétiques, tout en respectant l'environnement. Par ailleurs, "L'Espagne est disposée à coopérer avec la Tunisie dans ce domaine", a indiqué, Carlos Varona Narvion, directeur général de "Cervantes", rappelant que "les énergies fossiles ne vivront pas plus de 40 ans, d'où la nécessité d'investir dans des énergies de substitution". "Ceci est aussi recommandé par l'ONU, qui prévoit, à l'horizon 2050, une importante production d'énergie renouvelable, en vue de satisfaire 80% des besoins de la communauté internationale", a-t-il encore ajouté à ce sujet. Dans le même contexte, le responsable espagnol a rappelé que la Tunisie dispose, depuis 2009, d'un Atlas repérant les sites les plus venteux du pays qui peuvent abriter des parcs éoliens. De son côté, M. Pedro Gomez Romero, chercheur au Conseil Supérieur des Recherches Scientifiques Espagnol (CSIC), a fait savoir que par rapport au 20ème siècle, la consommation en énergie sera multipliée durant ce siècle. Elle passera de 12 tonnes watt (TW) à plus de 28 TW. Cela nécessite la conception d'un nouveau modèle énergétique qui repose de plus en plus sur les énergies vertes (énergie solaire, éolienne, hydroélectrique) au détriment des combustibles fossiles (énergies primaires). "Il serait indispensable, de ce fait, d'identifier des alternatives au pétrole, au gaz naturel et au charbon dans la perspective d'édifier une économie verte et favoriser un développement durable", a recommandé le responsable espagnol. Dans le même ordre d'idées, M. Victor Orera, chercheur au CSIC, a affirmé que la mise en place d'un nouveau modèle énergétique nécessite obligatoirement une révolution scientifique et technologique, notamment, en matière de stockage de l'énergie, ainsi que la vulgarisation de la consommation rationnelle de l'énergie. M. Abdessalem El Khazen, ingénieur au sein de l'Agence Nationale pour la Maîtrise de l'Energie (ANME), a passé en revue le cadre juridique mis en place en Tunisie (la Loi de février 2009), lequel favorise la promotion de la production de l'électricité par les particuliers (bâtiments solaires) et par les établissement exerçant dans le domaine industriel, agricole et tertiaire.