LE BARDO (TAP) - Le ministre des Droits de l'homme et de la justice transitionnelle, Samir Dilou, a affirmé que le sit-in observé par des proches des martyrs et des blessés de la révolution devant son département a été politisé par certaines parties bien que cette question soit de portée nationale. Lors d'une conférence de presse tenue mercredi au siège du ministère, M. Dilou a expliqué que le sit-in, observé lundi et mardi devant son département, a été levé pacifiquement suite à une demande adressée par le ministère public aux sit-inneurs pour quitter les lieux. Il a aussi fait part de la tenue d'une réunion avec les blessées de la révolution pour trouver des solutions d'urgence à leur situation. Le ministre a indiqué que les parties politiques qui ont organisé le sit-in ont scandé des slogans contraires à l'ordre public et à la morale et ont exprimé des revendications qui ne sont pas du ressort du ministère. Il a cité à cet égard la demande concernant l'élaboration d'une liste définitive des blessés de la révolution, une tache qui revient au haut comité des droits de l'homme et des libertés et à la commission d'investigation des faits, a-t-il dit. Le décret-loi N°97 en date de 2011 relatif aux blessés et aux martyrs de la révolution a fixé les prérogatives de chaque structure, a expliqué M. Dilou, indiquant que le gouvernement travaille actuellement sur l'amendement de ce texte afin qu'il soit conforme aux attentes des blessés de la révolution et à la mesure des sacrifices des martyrs de la Tunisie. Faisant référence au parti tunisien et à l'organisation tunisienne de lutte contre la torture, M. Dilou s'est étonné de la demande exprimée par certaines parties en vue d'abroger les décrets-lois et les décisions adoptées par l'ancien gouvernement. Evoquant les violences dont a été victime Foued Ladjimi, un blessé de la révolution, M. Dilou a indiqué avoir personnellement présenté des excuses affirmant que toute personne qui déclare avoir été violentée a le droit de recourir à la justice. Il a par ailleurs fait part des contacts entre son département et ceux de la santé et du transport pour l'octroi aux blessés de la révolution des cartes de transport et de soins gratuits. Sur un autre plan, le ministre a indiqué que la commission d'experts allemands a confirmé les conclusions de la commission tunisienne concernant le dossier des blessés qui devraient bénéficier de soins médicaux en Allemagne. Il a aussi affirmé que le Qatar, la Turquie et l'Italie ont exprimé le souhait de prendre en charge des cas de blessés graves. Le rapport final du dossier des martyrs et des blessés de la révolution sera fin prêt la semaine prochaine, a-t-il annoncé indiquant que le retard dans ce dossier est dd à la multiplication des intervenants et à des défaillances de coordination.