PARIS (TAP) - Dix-neuf personnes ont été interpellées vendredi par la police dans les milieux islamistes en France lors d'une opération sans lien direct avec les tueries de Toulouse, dont le "traumatisme" est "un peu" comparable au 11-Septembre, a déclaré le président Nicolas Sarkozy. Ce coup de filet "n'est pas lié simplement à Toulouse, c'est sur tout le territoire, c'est en lien avec une forme d'islamisme radical et c'est en plein accord avec la justice", a déclaré le chef de l'Etat. "Il y a aura d'ailleurs d'autres opérations qui continueront et qui nous permettront également d'expulser du territoire national un certain nombre de gens qui n'ont, au fond, rien à y faire", a ajouté le président. Parmi les personnes interpellées, figure le leader d'un groupe radical dissous Forsane Alizza, Mohammed Achamlane. Plusieurs armes ont été saisies lors de son interpellation dans l'agglomération de Nantes (ouest), selon une source policière qui a énuméré "trois kalachnikovs, un pistolet Glock et une grenade". D'autres armes ont été saisies lors de cette vaste opération, notamment cinq fusils, des armes de poing, des tasers. Interrogé par la radio française Europe 1, M. Sarkozy est revenu sur le carnage perpétré par Mohamed Merah à Toulouse et Montauban (sud-ouest), estimant que le "traumatisme" causé en France par ces meurtres est "un peu" comparable à celui provoqué par les attentats du 11-Septembre aux Etats-Unis. "Le traumatisme de Montauban et de Toulouse a été profond dans notre pays, un peu, je ne veux pas comparer les horreurs, un peu comme le traumatisme qui a suivi aux Etats-Unis et à New York l'affaire de septembre 2001, le 11-Septembre", a-t-il dit. Après la mort de Merah le 22 mars, Nicolas Sarkozy avait demandé à la police de procéder à l'"évaluation" de la dangerosité des personnes connues pour entretenir des sympathies avec l'islam radical. Cette vaste opération était menée par les enquêteurs du contre-espionnage avec, pour certaines cibles, l'appui de l'unité d'intervention d'élite de la police nationale, le Raid. Elle s'est déroulée à Toulouse, Nantes, Lyon, en Provence et en région parisienne. Merah avait été tué le 22 mars au terme de 32 heures de siège par la police de l'appartement où il s'était retranché. Lors de trois tueries commises les 11, 15 et 19 mars, il avait assassiné trois parachutistes, trois élèves et un professeur d'une école juive, des crimes qu'il avait expliqués avoir commis au nom d'Al-Qaïda.