Tweet Share TUNIS (TAP) - Le réseau «Dostourouna» et le mouvement «Tous Tunisiens» ont dénoncé «les agressions» perpétrées à l'encontre des blessés de la révolution lors du sit-in, observé le 3 avril courant devant le siège du ministère des droits de l'Homme et de la justice transitionnelle. Le réseau «Dostourouna» réprouve, dans un communiqué rendu public jeudi, la position prise par le ministre des droits de l'Homme et de la justice transitionnelle qui a accusé, selon son expression, les militants de la société civile d'avoir tenté d'exploiter la cause des martyrs et des blessés de la révolution à des fins politiques, s'étonnant de voir le ministre «chargé» de la préservation et de la protection des droits de l'homme adopter un tel discours. «A l'heure où le peuple tunisien, toutes composantes confondues, se prépare à commémorer la fête des martyrs du 9 avril 1938, le gouvernement a opté pour la politique de l'indifférence et des ajournements dans le traitement des dossiers des martyrs et des blessés qui s'attendent à ce que leurs revendications soient concrétisées». Le réseau condamne, à cet égard, «le traitement humiliant réservé aux sit-inneurs», estimant que de tels agissements nous renvoient au système sécuritaire qui était adopté sous le régime déchu. Il réaffirme, également, son refus catégorique du recours à la « répression et à l'oppression», pour le règlement des problèmes qui se posent, appelant au dialogue pour venir à bout de ce dossier sensible. Dans le même ordre d'idées, le mouvement «Tous Tunisiens» déplore «la démarche dangereuse empruntée par le gouvernement dans le traitement du dossier des blessés de la révolution, dénonçant «les agressions violentes» perpétrés à leur encontre ainsi qu'à l'encontre de leurs proches et de certains sympathisants de la société civile, au cours de leur sit-in devant le siège du ministère des droits de l'Homme et de la justice transitionnelle. Le mouvement condamne, d'autre part, l'arrestation par les forces de l'ordre de la présidente du parti tunisien et du président du parti pirate tunisien et leur «maltraitement», recommandant à l'Assemblée nationale constituante de convoquer une séance extraordinaire pour l'audition du ministre de l'Intérieur et du ministre des droits de l'Homme, à ce sujet. Tweet Share Suivant