Tweet Share TOKYO (TAP) - Le gouvernement japonais a instauré mercredi une cellule de crise face à l'imminence d'un tir de fusée nord-coréen, tout en continuant d'appeler Pyongyang à renoncer à son lancement controversé. Des fonctionnaires et experts ont été réunis dans un bureau spécial des services du Premier ministre, afin de collecter et analyser les informations pendant les jours à venir. Le ministère nippon des Affaires étrangères a lui aussi installé dans ses locaux tokyoïtes un centre spécial pour gérer la situation nord-coréenne, évoquant "la possibilité croissante du tir par la Corée du Nord d'un missile présenté comme un +lanceur de satellite+ à partir de jeudi". La Corée du Nord a annoncé qu'elle prévoyait de lancer, entre le 12 et le 16 avril, une fusée destinée à placer en orbite un satellite civil d'observation. Les Etats-Unis et leurs alliés, japonais et sud-coréen notamment, voient cependant dans ce tir un essai de missile. La résolution 1874 du Conseil de sécurité de l'ONU exige que Pyongyang "ne procède à aucun nouvel essai nucléaire ou tir recourant à la technologie des missiles balistiques". "Le gouvernement va continuer d'appeler la Corée du Nord à annuler ce lancement jusqu'à la dernière minute tout en se préparant à l'éventualité que la fusée soit tirée", a expliqué le porte-parole du gouvernement japonais, Osamu Fujimura. La fusée doit être lancée depuis la base de Tongchang-ri, dans l'extrême nord-ouest de la Corée du Nord. Le premier étage doit tomber en mer Jaune, à l'ouest de la péninsule coréenne, et le deuxième étage à l'est des Philippines, en survolant une partie des îles d'Okinawa (sud du Japon). Evoquant la possible chute du lanceur ou de ses débris sur son territoire, le Japon, comme la Corée du Sud, s'est préparé à abattre la fusée si nécessaire. Des missiles sol-air Patriot Advanced Capability-3 (PAC-3) ont été installés au centre de Tokyo et dans sa région pour protéger la mégapole et ses 35 millions d'habitants, ainsi que dans l'archipel d'Okinawa. Trois destroyers dotés du système de combat Aegis et de missiles intercepteurs Standard Missile-3 (SM-3) ont en outre été envoyés en mer de Chine orientale. Tweet Share Précédent Suivant