Tweet Share BEN AROUS (TAP) - Une vive tension régnait, mardi après-midi, à la cité El Mallaha de Radès (Gouvernorat de Ben Arous), avec la crainte d'une reprise du mouvement de protestation, après l'émission par le juge d'instruction du tribunal de première instance de Ben Arous, mardi, de 13 mandats de dépôt à l'encontre de 13 accusés arrêtés, à la suite des derniers événements et des actes de violence. Un nombre important d'habitants de la cité se sont rassemblés et ont tenu un sit-in pacifique, dans la rue, malgré la pluie, alors que les forces de la sécurité se sont positionnées au carrefour de la route conduisant à la cité, à quelques dizaines de mètres des sit-inneurs. Le correspondant de l'agence TAP a constaté que la circulation a été déviée, au niveau de l'entrée de la cité, et que des militaires étaient présents, sur une ligne de séparation entre les sit-inneurs et les forces de sécurité. Les sit-inneurs ont souligné le caractère pacifique de leur mouvement, indiquant qu'ils "n'ont placé aucun barrage sur la route". Ils ont déclaré au correspondant de l'agence TAP à Ben Arous qu'ils voulaient, par leur action pacifique, apporter un démenti aux allégations de ceux qui cherchent à les dénigrer en affirmant qu'ils cherchaient à paralyser les activités économiques du port de Radès. Zyad, un des jeunes sit-inneurs, a souligné que leur principale revendication est la libération de toutes les personnes arrêtées, sans exception, et d'arrêter la poursuite contre 30 autres jeunes en fuite. Il a démenti les accusations retenues contre les personnes arrêtées qui seront traduites en justice, notamment la destruction de biens publics et privés et troubles sur la voie publique. Une femme a démenti les accusations contre les habitants de la cité El Mallaha, soulignant que "c'est une atteinte à leur dignité et une offense à leur encontre". Elle a accusé les brigades de l'ordre public "d'avoir commis des voies de faits", samedi dernier. Férid, un employé journalier originaire d'Om Larayes, a, pour sa part, soutenu les jeunes de la cité dans leur revendication et leur droit à l'emploi. Toutefois, il a "condamné certains agissements" qui, a-t-il indiqué, "sont de nature à paralyser les activités des sociétés opérant dans le port de Radès". Des affrontements avaient éclaté, samedi sur la route menant au port de Radès, entre des forces de l'ordre et un groupe de jeunes en sit-in, contestant les résultats d'un concours de recrutement à la Société tunisienne d'acconage et de manutention (STAM). Tweet Share Précédent Suivant