La LTDH, Ligue tunisienne des droits de l'Homme, parle d'«expédition punitive » et Ennahdha dément ! M. Ridha Barakati, représentant de la LTDH, s'est exprimé, lundi 16 avril 2012, sur les ondes d'Express FM, sur les événements qui ont eu lieu, dimanche, à la Cité Al Milaha à Radès. Etait, également présent à cette discussion, M. Bechir Ghrissi, représentent d'Ennahdha, à Ben Arous. En représailles à un sit-in organisé par des jeunes de cette cité pour protester contre les critères adoptés pour le recrutement de « sans emplois » dans le secteur public et contre l'implication, selon eux dans cette affaire, d'un responsable du parti Ennahdha, la police a mené une descente musclée dans ce quartier et arrêté une quinzaine de personnes. M. Barkati a qualifié cette descente policière d'« expédition punitive ». Il a accusé des milices nahdhaouies d'y avoir participé et d'avoir agressé Mme. Maya Jeribi, députée et secrétaire générale d'Al Hizb Al Joumhouri, laquelle a été traitée d'« athée » par des dizaines de personnes en civil : « La cité connaît, jusqu'à ce jour, un climat tendu !». M. Ghrissi a démenti, catégoriquement l'existence d'une milice nahdhaouie. Il a rappelé que son parti milite pour le respect de la loi et de la légalité et que les sit-inneurs, tout en ayant le droit de contester de manière pacifique les décisions et les résultats des concours, ne peuvent en aucune manière se substituer ni à la justice ni à l'Etat. Il a, également, plaidé pour la mise en place de critères objectifs et transparents pour le recrutement et l'embauche des jeunes sans emploi. Il a invité les composantes de la société civile à prendre conscience des effets pervers des revendications anarchiques sur la marche de l'économie du pays.