Tweet Share TUNIS (TAP) - La stratégie de l'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) à l'horizon 2020 contribuera au renforcement des systèmes d'observation et d'évaluation des ressources hydriques, de la désertification et de la détérioration des terres agricoles, a estimé le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali, jeudi, à Tunis. En effet, a-t-il ajouté, ladite stratégie permettra aux pays membres de l'OSS d'instaurer les fondements de planification et de gestion durable des ressources naturelles. Intervenant à l'ouverture des travaux de la 4ème session de l'Assemblée Générale de l'OSS, M. Jebali a appelé l'observatoire à élaborer des stratégies conformes aux demandes et attentes des pays membres et diversifier ses domaines d'actions. Il a également recommandé d'assurer une meilleure coordination entre les différentes parties (pays membres, bailleurs de fonds et structures de financement) et d'exploiter à bon escient les ressources disponibles dans le cadre des nouveaux fonds crées, plus particulièrement dans le domaine de l'adaptation aux changements climatiques. Le chef du gouvernement a par ailleurs mis l'accent sur les défis auxquels font face les pays du monde, citant dans ce contexte les changements climatiques et la rareté des ressources hydriques. Il a souligné, à ce propos, la nécessité de conjuguer les efforts en matière de provenance des ressources hydriques, pour ce qui a notamment trait aux bassins transfrontaliers, et de mettre en place les mécanismes à même d'assurer leur gestion durable. Le continent africain est confronté à une forte détérioration des terres agricoles, la désertification et la sécheresse lesquelles ont des impacts notables sur la sécurité alimentaire, la santé et le développement, a avancé M. Jebali. Il a rappelé que les rapports de l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ont révélé que la réalisation de la sécurité alimentaire est tributaire de l'augmentation de 70 pc de la production de produits alimentaires à l'horizon de 2050, au niveau mondial, et de 100 pc pour ce qui est des pays en développement. Cette augmentation, a-t-il indiqué, mettra plus de pression sur les systèmes agricoles de tous les pays du monde, assurant que le développement durable et la lutte contre la désertification sont les principales priorités de la politique du gouvernement actuel dans le cadre des programmes de développement global. Mme Mamia El Banna, présidente de l'OSS et ministre de l'Environnement, a fait remarquer que cette session permettra de faire le point sur l'avancement de la mise en œuvre des décisions prises lors de la 3ème assemblée générale de Syrte (Libye), en 2008, et l'élaboration du programme pour 2012-2014. La ministre a insisté sur le fait que le phénomène de la désertification n'est pas un problème technique qui touche les sols mais a pris une dimension économique, sociale et environnementale de taille. Les pays en développement d'Afrique et d'Asie sont les plus vulnérables à ce phénomène qui pénalise les programmes de développement et menace la sécurité alimentaire, a-t-elle dit. Elle a, dans ce cadre, signalé que l'OSS a oeuvré à assurer l'adéquation entre l'utilisation des outils de l'information géographique et le suivi de terrain pour avoir une vision synoptique de l'état des ressources naturelles des zones arides en Afrique. Les réunions de l'OSS vont permettre l'adoption de la stratégie 2020, l'élection d'un nouveau président et la désignation du prochain secrétaire exécutif de l'observatoire qui succédera à M. Chedli Fezzani. La présidence du conseil d'administration de l'OSS, organisation internationale créée en 1992 et basée, à Tunis, est assurée, depuis 2004, par la Tunisie. Tweet Share Suivant