Tweet Share TUNIS (Rédaction TAP) - La Fête du travail coïncide cette année avec le premier anniversaire de la création, le 1er mai 2011, de l'Union des travailleurs de Tunisie (UTT). Cette date marque, également, une année de pluralisme syndical, en Tunisie, devenu une réalité après la révolution du 14 janvier 2011. En effet, la Confédération générale tunisienne du travail (CGTT), lancée en 2006, n'a pu concrétiser sa présence sur le terrain qu'avec l'avènement de la révolution. Ces deux syndicats s'ajoutent, ainsi, à l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), fondée en 1946, par le leader Farhat Hached. Avec plus de 500 mille adhérents, l'UGTT demeure la première centrale syndicale (100 mille pour l'UTT, 45 mille pour la CGTT), ce qui l'habilite à représenter les travailleurs dans les négociations sociales, selon les termes du Code du travail. L'application de cette clause peut s'avérer problématique, lorsqu'il s'agit d'un secteur ou d'une entreprise revendiqués par deux syndicats à la fois. Aussi, des mouvements de débrayage sont-ils organisés par l'un ou l'autre des syndicats pour exprimer son emprise sur le secteur, parfois, au détriment des intérêts économiques. Ce fut le cas de la câblerie allemande Leoni, à Mateur, qui devait suspendre ses activités à plusieurs reprises (notamment en février 2012), car ne pouvant plus répondre aux revendications successives de deux syndicats d'appartenances différentes. Pour remédier à cette situation, l'UTT, la CGTT, ainsi que plusieurs chefs d'entreprise réclament une législation mieux adaptée au pluralisme syndical. En attendant, les travailleurs célèbrent la Fête du 1er mai en ordre dispersé. L'UGTT organise une marche, avenue Habib Bourguiba, et l'UTT une autre marche, parallèle, depuis son siège, rue d'Athènes, suivie d'un meeting au Palais des Congrès, Avenue Mohammed V. Tweet Share Suivant