Tweet Share TUNIS (TAP)- Si l'effet papillon est défini scientifiquement comme une expression qui résume une image concernant un phénomène fondamental de sensibilité aux conditions initiales en théorie du chaos, expliquée par le fait qu'un simple battement d'ailes d'un papillon peut déclencher une tornade à l'autre bout du monde, il est cependant utilisé comme métaphore dans la vie quotidienne ou dans l'Histoire. Plusieurs films s'inspirent de l'effet papillon comme point important de l'intrigue, comme titre, ou les deux à la fois , comme par exemple dans le film drame-fantastique américain «L'effet papillon 3» de Seth Grossman. L'idée de s'en inspirer a fasciné plus d'un artiste et créateur dont le jeune tunisien Houssem Ben Amor qui a choisi pour son film d'animation en 3D de moins de 3 minutes (1m59 pour être précis), le titre «Effet papillon».Ce film a d'ailleurs été sélectionné pour la nouvelle section de la 14ème édition du festival international des très courts qui se tiendra du 4 au 13 mai, simultanément dans près de 80 villes françaises et 17 pays du monde, et pour la première fois à Madrid, Beyrouth, Barcelone... Bien que le cinéma tunisien ne soit pas présent lors de la compétition internationale dont le jury est présidé par Jean-François Halin, scénariste des deux OSS117 et créateur des Guignols, les organisateurs expliquent avoir reçu près de 1500 Très courts cette année, soit beaucoup de films de qualité, qui malheureusement n'ont pas pu être retenus. "Effet papillon" de Houssem Ben Amor: Un très court en 3D qui en dit long sur un monde où les peuples bougent Cela dit, dans cette nouvelle moisson de films de moins de 3 minutes représentant le plus court de la production audiovisuelle actuelle, le très court de Houssem Ben Amor retenu pour la section "Monde d'avant, Monde d'après» est significatif à plus d'un titre dès lors que cette toute nouvelle sélection ouvre ses écrans aux films aux créations, fictions ou témoignages, qui souhaitent donner forme à la réalité de ces mutations en cours, des bouleversements, petits et grands, qui transforment notre planète, où les peuples bougent, dans un monde qui change, pour un autre qui se dessine. Témoin de bouleversements de plus en plus concrets, le film d'animation en 3D du jeune réalisateur Houssem Ben Amor s'inscrit dans cette logique. En 1m 59 sur fond de musique de Hans Zimmer (compositeur allemand de musique de films), il raconte d'une manière assez originale la cyber révolution tunisienne. Les protagonistes de l'histoire sont un internaute, un ordinateur et des virus. Première alerte: Détection de virus de type dictature et dépendance avec 300 fichiers endommagés. Options: nettoyer ou ignorer. Réaction: nettoyer. Réplique: certains virus ne peuvent pas être nettoyés. Options: 1/les mettre en quarantaine ou 2/ignorer. Réflexe: option une. Quelques jours plus tard, des demandes d'invitation en provenance de l'Egypte, Yemen et Libye parviennent. Réponse: accepter. Deuxième alarme: détection de nouveaux virus. Alerte: mettre à jour le logiciel. Mise à jour le 14 janvier 2011. «Une grande révolution dans l'histoire de l'homme passée, présente et future, est la révolution de ceux qui sont résolus à être libres» (John Fitzgerald Kennedy), est le clap de la fin de ce court qui en dit long. Après un passage à l'Institut supérieur des arts multimédias de Manouba (ISAMM), Houssem Ben Amor monte NET Info à Nabeul, une école d'art et de technologie dont l'objectif est d'assurer la formation aux techniques de production audiovisuelle 2D et 3D et aux effets spéciaux visuels. Tweet Share Suivant