Tweet Share CARTHAGE (TAP) - Le prix de l'UNESCO/Guillermo Cano 2012 pour la liberté de la presse a été remis, jeudi, à un journaliste d'Azerbaïdjan Eynulla Fatullaye. "Ce prix est un honneur pour tous les journalistes qui ont fait don de soi au service de la liberté et de l'indépendance de la presse", a déclaré M. Fatullaye lors d'une cérémonie organisée, à Carthage, à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse. "Après des années de despotisme, nous sommes pleinement persuadés que les inconvénients de la liberté et plus particulièrement la liberté de la presse sont mille fois beaucoup mieux que les bienfaits de la dictature", a affirmé le président de la République provisoire Moncef Marzouki. "Aujourd'hui, nous préférons la confusion générée par la liberté à la discipline de fer imposée par un régime dictatorial", a-t-il ajouté, précisant que "cette confusion va conduire, impérativement, même après une longue attente, à la consécration de la démocratie et à l'émergence d'une presse qui n'a d'allégeance qu'à son peuple". "Nous aspirons à faire de l'information un véritable pouvoir qui éclaire la voie des autres pouvoirs, à travers notamment la critique et l'information de l'opinion publique", a-t-il lancé. Il s'agit là, a-t-il dit, "d'une noble mission dont dépend la préservation de la démocratie". "20 journalistes ont été tués depuis le début de cette année" a pour sa part indiqué Mme Irina Bokova, directrice générale de l'UNESCO, dénonçant, à ce propos, la poursuite de la répression de la liberté d'expression et "l'hégémonie des puissances économiques qui n'obéissent à aucune valeur ni morale". Pour Mme Marisol Cano, Présidente de la fondation Cano, la création du prix de l'UNESCO pour la liberté de la presse intervient en réaction aux atteintes aux journalistes dont les sacrifices méritent d'être gravés dans les anales de l'histoire. Intervenant via un enregistrement vidéo, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a indiqué que "les mutations géopolitiques survenues dans le monde après les révolutions arabes sont dues essentiellement au rétrécissement des libertés et plus particulièrement de la liberté de la presse qui, à ses yeux, "représente la locomotive des libertés universelles". Quant à Mme Ester Brimmer, sous-secrétaire d'Etat américaine en charge des organisations internationales, elle a plaidé en faveur de la protection des journalistes contre toute atteinte. "La démocratisation des nouvelles technologies de la communication a contribué pleinement à la limitation du champ de la censure", a-t-elle souligné, appelant, à cet égard, les dirigeants à respecter ces droits. Tweet Share Précédent Suivant