Tweet Share LE BARDO (TAP) - La commission des instances constitutionnelles a tenu sa réunion, mercredi, au siège de l'Assemblée nationale constituante (ANC) pour prendre connaissance des propositions de la présidente du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT), Néjiba Hamrouni, ainsi que du membre du bureau exécutif du syndicat, Mohamed Chkakou, au sujet de la réorganisation du secteur de l'information et du développement du système législatif. Au sujet de l'Instance indépendante pour l'audio-visuel, actuellement en cours de création, Mme Hamrouni a souligné que le président de cette instance, composée de neuf membres, devra être désigné par le président de la République après concertation avec le syndicat et les structures concernées. Elle a, par ailleurs, souligné l'impératif qu'il y a à ce que cette instance comprenne deux juges, dont un conseiller en droit administratif, avec la possibilité pour le président de l'autorité législative de proposer deux autres membres dont l'un d'entre eux doit disposer d'une expertise en matière d'audiovisuel alors que les autres membres seront issus des syndicats qui représentent le secteur de l'information, à l'instar des syndicats professionnels et des syndicats des entreprises médiatiques. Commentant cette composition, un certain nombre de constituants ont fait part de leur étonnement face à la présence de juges au sein de cette instance et à l'adoption du principe de nomination et à l'absence d'un représentant du pouvoir exécutif, étant donné la présence en son sein de deux membres proposés par l'autorité judiciaire. Dans sa réponse, le membre du bureau exécutif Mohamed Chkakou a mis l'accent sur le besoin de représenter la dimension judiciaire au sein de cette instance, dès lors que plusieurs problèmes lui seront soumis outre les demandes de création d'entreprises médiatiques, ce qui nécessitera la consultation d'experts. Au sujet de la nomination du président de l'instance par le président de la République, Mme Hamrouni a proposé "la nomination d'une personne indépendante dont la compétence et l'expertise sont reconnues après concertation avec toutes les parties concernées", relevant que l'absence de représentants du pouvoir exécutif empêchera le gouvernement de mettre sa main sur le secteur de l'information. "Toutes les expériences des instances de l'information dans les pays démocratiques, -a-t-elle précisé, excluent le pouvoir exécutif de leur composition". Tweet Share Suivant