Tweet Share TRIPOLI (TAP) - L'ex-Premier ministre libyen Baghdadi al-Mahmoudi a affirmé mardi qu'il ne confirmait, ni ne démentait le financement par le régime de l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi de la campagne électorale de l'ex-président français Nicolas Sarkozy en 2007. "Kadhafi est parti, Sarkozy est parti. L'affaire est maintenant devant la justice française. Je ne peux rien dire. Je ne confirme pas et je ne démens pas", a-t-il dit à des journalistes dans sa prison à Tripoli au cours d'une visite organisée par les autorités. Il s'agit de la première déclaration de M. Mahmoudi à ce sujet après les propos rapportés par son avocat début mai à Tunis, avant son extradition controversée la semaine dernière à Tripoli. "Mouammar Kadhafi, son régime et les responsables qui travaillaient avec lui ont financé la campagne électorale de Sarkozy en 2007", avait déclaré le 3 mai, au nom de M. Mahmoudi, son avocat tunisien Me Bechir Essid, en évoquant quelque 50 millions d'euros. Selon cet avocat, l'ex-Premier ministre libyen avait déclaré que "le marché a été conclu par Moussa Koussa (ex-chef des services de renseignements extérieurs de la Libye) sur instruction de Kadhafi et assuré que des documents attestant de la transaction existent". Les premières accusations de ce type avaient été lancées en mars 2011 par le fils du colonel Kadhafi, Seif Al-Islam. Elles avaient été relancées dans la foulée de la campagne présidentielle française par la publication, fin avril, d'une note du site d'informations Mediapart, affirmant que Tripoli avait accepté de financer pour "50 millions d'euros" la campagne de M. Sarkozy en 2007. M. Sarkozy avait récusé ces accusations, les qualifiant d'"infamie", et porté plainte contre Mediapart, assurant que le document publié, signé de Moussa Koussa, était un "faux grossier". Le 30 avril, le Parquet de Paris a ouvert une enquête pour "faux et usage de faux" et "publication de fausses nouvelles". Tweet Share Précédent Suivant