Tweet Share ABUJA (TAP) - Le gouvernement du Nigeria a fait état samedi de contacts avec le groupe islamiste Boko Haram, auteur de nombreux attentats sanglants, alors que les mesures de sécurité ont été renforcées dans la crainte de nouvelles attaques pour les fêtes de l'Aïd ce week-end. "Le gouvernement fédéral salue toute initiative qui amènera la paix, la sécurité et la tranquillité dans le pays, en particulier à la lumière des défis en matière de sécurité auxquels nous avons été confrontés ces deux dernières années", écrit le ministre de l'Information Labaran Maku dans un communiqué. Le ministre réagissait à des informations parues dans la presse cette semaine selon lesquelles un porte-parole présumé de Boko Haram aurait déclaré que des pourparlers directs étaient en cours avec le gouvernement. Selon la presse, un communiqué d'un porte-parole présumé du groupe a été donné à un journaliste à La Mecque, ce qui n'est pas le mode de communication habituel de Boko Haram avec les journalistes. "Dans ce contexte (de défis sécuritaires), nous nous félicitons du communiqué (de Boko Haram) reconnaissant qu'il a été en contact avec le gouvernement fédéral à travers ses représentants et a entamé des négociations avec l'objectif de parvenir à une solution finale à cette crise", ajoute le communiqué du ministre. Une tentative de dialogue avait échoué il y a quelques mois. Boko Haram a déclaré à plusieurs reprises qu'il excluait tout dialogue avec le gouvernement. Le nouveau conseiller à la sécurité nationale, Sambo Dasuki, une personnalité inluente dans le nord du pays, à majorité musulmane, a évoqué un dialogue par l'entremise d'institutions locales et de dignitaires religieux. Les attentats de Boko Haram ont fait plus de 1.400 morts depuis 2010 dans le nord et le centre du Nigeria, selon l'organisation Human Rights Watch. Pays le plus peuplé et premier producteur de brut d'Afrique, le Nigeria est divisé entre un Nord majoritairement musulman et un Sud à dominante chrétienne. Tweet Share Précédent Suivant